Maria
Zadori, soprano
Lena
Susanne Norin, alto
Kai
Wessel, alto
Hans
Jörg Mammel; Wilfried Jochens, tenors
Klaus
Mertens; Stephan Schreckenberger, basses
Rheinische
Kantorei
Das
Kleine Konzert
Hermann
Max, direction
Capriccio: C5125
Johann
Adolf Hasse est né en 1699 et mort en 1783. Il a donc chevauché à
la fois la fin du baroque et les débuts de la période classique.
On
entend cette dualité dans sa musique. Un mouvement fait penser à
Mozart (au Requiem,
bien entendu), puis le suivant, heureuse surprise, nous ramène à
Bach.
La Messe
a été composée en 1751 pour l’Électeur de Saxe, récemment
converti au catholicisme afin d’avoir accès au trône de Pologne.
L’élégance des lignes mélodiques et la clarté du propos
témoignent du grand savoir dont faisait preuve Hasse. Non seulement
le savoir ajouterai-je, mais aussi le talent pour créer d’agréables
lignes mélodiques, de caractère parfois élégiaque, parfois plus
allègre, mais toujours mémorable. On devine l’esthétique
italianisante de Hasse, l’une des influences durables du
compositeur.
Le
Miserere
est une œuvre plus hâtive, datant de la trentaine du compositeur.
La luminosité des harmonies côtoie les moments invitant au
recueillement introspectif. L’ensemble projette une image de
bienveillance souriante (la misère est toujours moins pénible sous
les couleurs italiennes, non?) et accueillante. Vous serez
littéralement ravis par cette musique.
Les
solistes font très belle figure, en particulier la soprano Maria
Zadori dont j’ai particulièrement apprécié la souplesse vocale
appuyée sur une puissance affirmée.
La
direction d’Hermann Max est sensible et dosée, l’orchestre
projette une sonorité pleine et ample, aidé du chœur, très
solide. La prise de son est naturellement réverbérante. J’aime
beaucoup, beaucoup.
Frédéric
Cardin
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