Telemann:
Germanicus
Olivia
Stahn,
soprano
Elisabeth
Scholl, soprano
Mathias
Rexroth, contreténor
Albrecht
Sack, ténor
Henryk
Böhm, basse
Tobias
Berndt, basse
Friedrich
Praetorius, soprano
Dieter
Bellmann, narrateur
Sächsisches
Barockorchester
Gotthold
Schwarz,
direction
CPO
777 602-2
Entre
1701 et 1705, Telemann affirme avoir composé une vingtaine d’opéras
durant son séjour à Leipzig. Quelle prolixité! C’est durant
cette frénésie leipzigeoise que Telemann composa Germanicus, sur un
livret de Dorothea Lachs, très apprécié en son temps.
L’opéra
raconte l’histoire du général romain Germanicus, sa femme
Aggripine, leur fils Caligula, et les démêlés de tout ce monde
avec leurs ennemis Arminius et Florus. On n’est guère touchés par
ces enchevêtrements politico-relationnels, mais la musique du jeune
Telemann est fascinante par sa qualité précoce et son sens du
drame. On ne découvre aucune mélodie vraiment marquante ici, mais
l’ensemble de l’œuvre démontre une inspiration constante et
cohérente.
La
version ici présentée est une reconstruction car l’opéra complet
est perdu. Seuls une quarantaine des quelques 55 airs ont été
conservés. Michael Maul, qui a œuvré à cette reconstruction, a
remplacé les espaces manquants avec d’autres airs de Telemann et
de ses contemporains. De plus, puisque les récitatifs n’existent
plus eux non plus, il a eu l’idée de lier les numéros chantés
par une narration, impérieusement rendue par Dieter Bellmann.
Je dois
toutefois manifester ma déception avec certains solistes. Elisabeth
Scholl, dans le rôle d’Agrippine, possède un soprano
brinquebalant et l’alto masculin Matthias Rexroth campe un Florius
risible avec cette voix peu affirmée. Par contre, de bonnes notes
doivent être données à Henryk Böhm dans le rôle de Germanicus.
Gotthold
Schwarz dirige son ensemble avec vigueur et conviction.
Frédéric Cardin.
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