«Chaque artiste crée ses précurseurs. Son travail modifie notre conception du passé autant que celle du futur». Jorge Luis Borges

mardi 1 mars 2011

Purcell: The Fairy Queen

Jonathan Kent, mise en scène
Paul Brown, décors
Mark Henderson, éclairages
Kim Brandstup, chorégraphie
Lucy Crowe, Carolyn Sampson, Ed Lyon, Andrew Foster-Williams, Sally Dexter, Joseph Millson, Desmond Barritt, distribution
Orchestra of the Age of Enlightenment
The Glyndebourne Chorus
William Christie, direction
Opus Arte OA BD7065 D

The Fairy Queen est peut-être un « semi-opéra », mais dans cette vibrante mise en scène de Jonathan Kent, il devient un divertissement total et absolu. La proposition de Kent et de ses acolytes aux décors et aux costumes est imaginative, pleine d’esprit et d’humour et ce sans sombrer dans la facilité. Concevoir la scène finale du Premier Acte comme une orgie de lapins libidineux sans être vulgaire ou grossier, cela tient du pur génie! On assiste ailleurs à l’ascension de monstres venant du sous-sol, ou à une descente des dieux du ciel avec force subterfuges mécaniques dignes d’un véritable théâtre baroque londonien.

La version utilisée pour cette représentation donnée au Glyndebourne Opera en 2009 est celle qui utilise le texte complet dans lequel Purcell insère une version récitée du Midsummer Night’s Dream de Shakespeare. Cette insertion rarement utilisée allonge substantiellement la durée de l’œuvre. Trop peut-être, du moins selon certaines critiques. Pour ma part, cette bonification est bienvenue puisqu’elle nous éclaire sur la volonté initiale du compositeur.

Les acteurs/chanteurs donnent vie à leurs personnages de façon convaincante. Certains le font mieux que d’autres par contre. Desmond Barritt, en particulier, démontre un sérieux talent scénique, en plus de posséder une magnifique basse profonde.

La direction de William Christie est impeccable, comme d’habitude. La sensibilité du chef permet à la partition de resplendir d’un éclat particulièrement vif dans les épisodes fougueux, mais aussi d’être empreinte d’une très profonde intensité émotive dans les parties dramatiques.

Opus Arte: OABD7065D

Frédéric Cardin

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