«Chaque artiste crée ses précurseurs. Son travail modifie notre conception du passé autant que celle du futur». Jorge Luis Borges

samedi 27 août 2016

Franz Schmidt, la richesse d'un empire.

Franz Schmidt (1874-1939)
Variations sur un thème Hussar (1930-1931)
Fantaisie pour piano et orchestre (1899) premier enregistrement mondial.
Chaconne pour orchestre en ré mineur (1931)
Jasminka Stancul, piano
Deutsche Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz
Alexander Rumpf, direction
Capriccio C5274 enregistrements : mars et avril 2016

On connait  très peu les œuvres de Franz Schmidt, bien que par leurs inspirations et orchestrations, elles mériteraient bien d'être plus souvent dans les programmes de concert. Une chance qu'on a les enregistrements pour les sauver d'un oubli injustifié.
Schmidt fut l'exemple parfait de cette mosaïque artistique et humaine que fut l'empire austro-hongrois d'avant la première guerre mondiale. Nait à Poszony maintenant Bratislava la capital de la Slovaquie, formé au conservatoire de Vienne par Fuchs (composition), Hellmesberger (cello) et Bruckner (harmonie et contrepoint) il mena une double carrière de soliste dans le piano et aussi avec le violoncelle. Il intègrera la Philharmonie de Vienne jusqu'en 1911 et il sera le violoncelle solo de l'Orchestre de la Cour Impériale jusqu'à 1914. Des empêchements de santé et la période politiquement plus instable de l'Autriche d'après la première guerre mondiale feront que Schmidt restera plus concentré dans la composition et l'enseignement jusqu'à la fin de sa vie en 1939. 
Ses œuvres s'inscrivent dans le courant post-romantique, de la fin du XIX et début du XX siècle. Elles sont très bien écrites, et leur riche et lourde orchestration, sont le reflet du sommet que l'orchestre symphonique a eu dans cette période de gloire. 

On n'a qu'à remercier le label Capriccio, de permettre aux artistes de sauver ces œuvres et de les faire connaître au mélomanes du monde entier.

Philippe Adelfang, août 2016

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