«Chaque artiste crée ses précurseurs. Son travail modifie notre conception du passé autant que celle du futur». Jorge Luis Borges

dimanche 14 août 2016

Erik Satie œuvres pour piano vol.1.L'effacement volontaire.

Noriko Ogawa joue Satie 
dans un piano Erard 1890 vol.1
BIS-Records BIS-2215, 
enregistrement août et septembre 2015

Erik Satie (1866-1925) était avant tout un voyeur de la Belle Époque. C'était dans son âme. Il a scruté la société de son temps pour en tirer des conclusions musicales. Je m'appelle Erik Satie comme tout le monde... dira lui même. S'effacer dans la société pour trouver un anonymat bien à lui. Mais Satie a eu du génie, bien qu'on ne lui a presque jamais rendu justice de son vivant. Peut-être il n'a fait que rappeler au monde que rien ne devrait être trop sérieux dans cette vie. Et surtout pas la musique. Parler de sa musique, la jouer ou lire ses commentaires ne font que contredire son postulat esthétique qui prône l'effacement volontaire. Voilà, ma musique est ici, mais moi je ne suis pas là. Je suis ailleurs, où je n'ai jamais existé.
Mme Ogawa, joue avec une élégance voluptueuse, un raffinement existentiel et une sensibilité maîtrisée, sur un instrument malgré lui.


Philippe Adelfang, août 2016

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