«Chaque artiste crée ses précurseurs. Son travail modifie notre conception du passé autant que celle du futur». Jorge Luis Borges

dimanche 10 juillet 2011

Beethoven 11 ouvertures par l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig sous la direction de Kurt Masur

Beethoven a écrit 11 ouvertures au total, presque toutes destinées à la scène,et formant parties souvent d'une musique pour pièces de théâtre. Les versions qui nous occupent dans ce disque ont été enregistrées entre les années 1972 et 1974 par l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig sous la baguette du grand Kurt Masur.


Les ouvertures de Beethoven sont un modèle de perfection et d'équilibre et elles ont été, sans aucun doute, suivie par tous les musiciens romantiques venus après lui. Bien qu'elles ne furent pas pensées comme pièces à jouer dans des concerts, ces oeuvres ont créé un genre nouveau, qui deviendra se qu'on appelle "ouverture de concert", pièces à être jouées sans but dramatique.

Fidelio op.72c: elle date de 1814 pendant que le compositeur écrit les remaniements de son unique opéra Fidelio, pour en donner sa version définitive. Elle a comme centre le personnage de Leonore, en laissant de côté celui de Florestan.
Leonore I op.138: cette ouverture date de 1807 et ne fut publiée qu'après la mort du compositeur. Ce sera Mendelssohn qui en fera sa création à Düsseldorf en 1836. Originalement l'ouverture avait été pensée pour des représentations de l'opéra à Prague, mais Beethoven la supprima, considérant qu'elle n'était pas à la hauteur de ce qu'il cherchait.
Leonore II op 72a: jouée en 1805 lors de la création de Fidelio elle tient compte de la totalité dramatique de l'opéra.
Leonore III op.72b: est l'ouverture qui a sut s'imposer le plus souvent dans les salles de concerts, ou parfois entre les deux derniers tableaux de l'opéra selon la vision des chef de la fin du XIX siècle dont Mahler lui même.
Coriolan op.62: fut écrite pour servir d'introduction musicale à une tragédie de Heinrich-Joseph von Collin et restera une des pièces les plus célèbres dans le genre de l'ouverture de concert.
Egmont op.84: véritable chef-d'oeuvre en son genre, elle peut être considérée comme la première pièce instrumentale ayant été écrite pour décrire une idée et son intrigue. Du point de vue de l'écriture, on est en présence d'une pièce unique, où toute l'action dramatique se dégage d'une seule idée thématique du début jusqu'à la fin, et qui se désintègre par un procédé tout à fait révolutionnaire du compositeur. Il faut dire qu'avec cette ouverture, Beethoven inscrit son langage musical plutôt dans le romantisme que dans le classicisme, déjà en perte de vitesse. Egmont sera un miroir où Liszt et Wagner se regarderont des années plus tard, et qui deviendra le leit-motif de leurs créations.
Roi Étienne op.117 et Les Ruines d'Athènes op.113 ont servit à l'inauguration, en 181, d'un nouveau théâtre à Pest,en Hongrie.
Les Créatures de Prométhée op.43: est l'ouverture d'une musique de ballet créée à Vienne en 1801 pour le danseur Salvatore Vigano.
La Consécration de la maison op.124: est la dernière des musiques de scène de Beethoven écrite en 1822 pour la réouverture du Josephtädter Theatre à Vienne.
Pour un Jour de fête op.115: il s'agit d'une grande ouverture composée en 1815 en l'honneur de l'empereur François I d'Autriche.

Voila le résumé des ouvertures instrumentales laissées par le maître de Bonn,et qui ont servit de modèles à celles de Ries,Mendelssohn, Schumann et Brahms.

Quel plaisir d'écouter l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig avec un de ses plus illustres chefs, Kurt Masur, peut-être dans ses heures de gloire.
Une référence sans aucun doute, grâce au transfert numérique de Pentatone.

2 SACD Pentatone: PTC5186148.

Philippe Adelfang.
pzig, Kurt Masur (Leitung)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire