«Chaque artiste crée ses précurseurs. Son travail modifie notre conception du passé autant que celle du futur». Jorge Luis Borges

vendredi 18 septembre 2009

Callas assoluta ou le personage qui fait d'une artiste.

Voici un documentaire de Philippe Kohly présenté chez Arthaus Musik, ou l'on peut parcourir la vie de la diva, peut-être la dernière d'une riche lignée, qui a commencé dès le 19è siècle.

Le documentaire raconte les débuts en Grèce, le lien avec sa mère, le fait qu'elle ait chanté pour les nazis pour survivre à la guerre. Puis un voyage aux Met, où elle est rejetée. De retour en Europe, elle s'installe en Italie, où elle commence sa vraie carrière, qu'elle façonne avec une patience, et une ténacité de fer, calculant tous ses mouvements pour y arriver. Et elle le fera, jusqu' à être la reine de la Scala, après que la Tebaldi lui aura laissé la place. Comment a-t-elle fait? D'abord avec une discipline de fer, elle répétait sans cesse, jusqu'à l'épuisement des artistes dont elle partageait le travail, mais aussi en s'entourant de grands artistes tels que Cocteau, Tulio Serafin, Karajan, Bernstein, etc..

Comme une icône de la renaissance, déesse grecque de l'antiquité, elle arrive au moment où le passage au mythe se fait d'une manière naturelle, sans obstacles, mais qui marquera son destin jusqu'aux ses derniers jours. On connaîtra ses hommes, ses amants et les autres, ses amours et les moyens qui justifient la fin. Rien dans la vie de Callas n'est dû au hasard, on dirait que tout a été calculé pour un seul objectif: le chant. Le sacrifice y compris. C'est pour cela que son rôle fétiche fut Norma, la prêtresse gauloise qui aime les romains. Elle savait bien ce qu'elle chantait.

Documentaire à ne pas rater, pour les inconditionnels et les autres, comme moi, qui verseront quelques larmes transformés en mots, plus utiles pour cette chronique.

Callas assoluta
Arthaus Musik 101475

Philippe Adelfang.

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