mercredi 30 mai 2012

Les Goûts Accordés avec Esteban La Rotta, Jivko Georgiev, Margaret Little et Katelyn Clark.


   
Esteban La Rotta, théorbe
Jivko Georgiev, violoncelle
Margaret Little, viole de gambe
Katelyn Clark, orgue
La seconde moitié du XVIIe siècle a vu se réaliser l'unification et la centralisation de l'état français. Louis XIV avait compris que toute véritable unification aurait été impossible sans avoir au préalable donné le ton en matière de culture. La France, avait-on décidé, se devait d'adopter une individualité musicale propre; c'est-à-dire en opposition au style italien. Certains musiciens par contre, ont continué à s'inspirer de l'Italie, préférant ainsi réunir les goûts français et italiens.
Robert de Visée (v. 1655-1732) était musicien de chambre pour Louis XIV, il a touché du luth, de la viole et du théorbe en plus de chanter et de composer. Les pièces pour théorbe du présent enregistrement sont tirées du manuscrit Saizenay, une compilation réalisée en 1699 par le luthiste amateur français, Jean Étienne Vaudry.
Jean-Baptiste Barrière (1707-1747) est un violoncelliste et compositeur français exceptionnel du XVIIIe siècle. Son style compositionnel somptueusement français est fortement teinté d'italianismes. Ses sonates pour violoncelle et basse continue étaient à l'époque d'une facture nouvelle et représentaient un défi technique de taille pour l'interprète. Leur mélange inédit d'expression et de virtuosité les place parmi les meilleures oeuvres écrites pour le violoncelle.

Atma Classique: ACD22673




Les images correspondent au lancement du disque à la librairie Nicholas Hoare
de Westmount, le mercredi 30 mai 2012.
La Rotta, théorbe Georgiev cello et Little viole de gambe.

Esteban La Rotta
Esteban La Rotta et Jivko Georgiev

Esteban La Rotta, théorbe

Section disques de Nicholas Hoare

Christian Lane, orgue chez Atma Classique


 
En octobre 2011, l’organiste américain Christian Lane a été le lauréat du Premier prix du 2e Concours international d’orgue du Canada (CIOC), qui s’est tenu à Montréal. Monsieur Lane a choisi de s’inspirer du magnifique orgue casavant de l’Église des Saints-Anges de Lachine dans la région de Montréal en présentant un répertoire romantique issu de trois traditions comprenant notamment des œuvres d’Elgar, Schumann, Liszt, Vierne et Dupré.
Christian Lane figure parmi les jeunes organistes les plus prometteurs de sa génération. Il détient un baccalauréat en musique sacrée de la Eastman School of Music où il étudie avec David Higgs. Récipiendaire de la bourse Robert Baker, il complète sa maitrise en orgue et un certificat en musique sacrée à l’université Yale avec Thomas Murray. La revue The American Organist le décrit « comme un musicien énergique aux interprétations empreintes de maturité ». 

Atma Classique ACD22674

Nouveaux «Brandebourgois» chez Atma Classique



ATMA propose six « nouveaux » concertos qui, en raison de leur instrumentation extrêmement variée, se présentent dans 
une séquence inspirée des six vrais Brandebourgeois de Bach, reconstitués par le musicologue Bruce Haynes. Loin de se prendre au sérieux, ces six concertos se présentent plutôt comme des spéculations sonores visant à exploiter toute l'inventivité du traitement des instruments qu'on trouve déjà dans les cantates et les autres oeuvres vocales du cantor.
Sous la direction d'Eric Milnes, la Bande Montréal Baroque réunit quelques-uns des meilleurs musiciens jouant sur instruments d'époque à Montréal. L'ensemble a été constitué spécialement pour le Festival Montréal Baroque, qui a lieu en juin au Vieux-Montréal depuis 2003, dont la direction artistique est assumée par la gambiste Susie Napper.

Atma Classique ACD22565.

samedi 26 mai 2012

Le sextuor à cordes de Schulhoff et Les Métamorphoses de Richard Strauss par l'ensemble Hypérion chez Paladino.


Quand la musique est une réflexion, et pas seulement un décors sonore, le discours acquiert une résonance particulière. C'est le cas des deux oeuvres qui nous occupent dans ce CD de la maison de disques allemande Paladino.


Erwin Schulhoff et Richard Strauss ont passé tout les deux à travers les hécatombes européennes et mondiales que furent la première et deuxième guerre mondiales. Pour Schulhoff, le retour d'Italie où il était avec l'armé allemande en 1920, après la première guerre mondiale, fut le prétexte pour commencer ce septuor à cordes qu'il finira en 1924, où il essayera de traduire en musique les expériences sûrement traumatiques de cette guerre. D’ailleurs il faut noter que Schulhoff, ne survivra pas à la deuxième guerre mondiale, puisqu'après être traqué par les Nazis en Union Soviétique, il fut tué dans le camp de concentration de Würzburg en 1942. On peut dire que Schulhoff a été la cible parfaite du régime hitlérien, étant donné qu'il était juif, homosexuel, communiste et formait partie de l'avant garde musicale des années vingt et trente.

Le sextuor de Schulhoff est en quatre mouvements, et l'empreinte du conflit est présent dans ce compte rendu sonore à travers un langage plus âpre, teinté d'effets particuliers comme "sul ponticello" qui donnent au discours un aspect plus apocalyptique.

Les Métamorphoses de Richard Strauss écrites en 1945, ont été originalement écrites comme un septuor à cordes et représentent une réaction du compositeur au trauma vécu pendant la deuxième guerre mondiale. L'oeuvre a connu plus de succès grâce à l'adaptation pour 23 cordes solistes faite par le compositeur  pour honorer la commande que Paul Sacher lui avait passé à l`époque.
La vision de Strauss est non seulement une méditation musicale sur les effets dévastateurs que le conflit eut sur le pays, mais aussi  une fresque sonore des effets que le conflit a eu sur les âmes des personnes innocentes ou non, mais toujours victimes d'une façon ou d'une autre.

L'enregistrement de l'ensemble Hypérion est de 1997. On peut apprécier toute la capacité musicale et interprétative de ces musiciens accomplis.

Bravo encore une fois à Paladino.

Hyperion ensemble:

Amelie Gahl & Gunde Jäch-Micko, violons
Firmian Lermer & Jörg Steinkraub, altos
Detlef Mielke & Astrid Sulz, violoncelles
Martin Heinze, contrabasse, (Strauss).

PMR0010.

Philippe Adelfang, mai 2012.

vendredi 25 mai 2012

L'Olimpiade - L'opéra des jeux olympiques chez Naïve avec Karina Gauvin dans le rôle d'Argene.



«C'est au cours des recherches pour la mise en scène de l'oeuvre de Galuppi que nous nous sommes rendu compte que des dizaines de compositeurs avaient mis la même histoire en musique.
Cet enregistrement a été structuré pour réunir toutes les arias originales de Métastase; c'est un pasticcio en ce sens que la musique est de la main de seize compositeurs différents parmi tous ceux qui ont mis le livret en musique entre 1733 et la fin du siècle.
La technique du pasticcio a servi un but esthétique essentiel de l'opéra seria.
Ainsi L'Olimpiade est elle-même devenue un concours public où les voix de nombreuses générations se font fait entendre.»

Naïve: V5295.

lundi 21 mai 2012

Les neuf symphonies de Beethoven par L'Orchestre Symphonique SWR de Baden-Baden et Fribourg sous la direction de Michael Gielen.

Ludwig Van Beethoven.
The Complete Symphonies.
SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg.
Michael Gielen, direction.
Enregistrements de 1997-2000
Hänssler Classic 93285

Les intégrales des symphonies de Beethoven abondent, ces temps-ci, sur le marché du disque. Si on compte les rééditions, il y en a pour tous les goûts et toutes les époques, avec de grandes orchestres et bien sur de moins connues. L’Orchestre Symphonique SWR de Baden-Baden et Feiburg est née en 1946 comme une orchestre de la radio de la zone d’occupation française que l'Allemagne a eu après la deuxième guerre mondiale. On pourrait facilement comprendre qu'elle renait des cendres, comme d'autres orchestres et d'autres institutions culturelles allemandes. De grands musiciens, qui ont marqué le XXè siècle, ont passé par là. On n'a qu'à citer quelques uns seulement, pour se rendre compte qu'elle a marqué la vie culturelle et musicale d'un pays: Heinrich Strobel, Hans Rosbaud, Ernest Bour, Henze, Fortner, Zimmermann, Ligeti, Penderecki et Stockhausen. La collaboration entre Michael Gielen et l'orchestre commença en 1986-87 Au début comme chef principal et à partir de 1999-2000, comme chef permanent. Gielen a reçu beaucoup de critiques au sujet des tempi utilisés dans les symphonies de Beethoven, ce qui aboutira en 1987 à une réponse officielle de sa part: «ce n'est pas vrai que j'ai oublié les indications de tempo de Beethoven, au contraire je les suis».

On peut apprécier dans cette intégrale cette façon de voir et de penser ces symphonies.
Contrairement aux autres grands cycles beethoviens, (les sonates pour piano et les quatuors à cordes), les symphonies on été abordées par le maître de Bonn à un âge mûr,car au moment de sa première symphonie, Beethoven avait déjà 30 ans, et un grand bagage d'oeuvres écrites. Cela nous donne une idée de l'importance que cette forme avait pour lui. Pour Beethoven les oeuvres doivent toujours révéler un avancement, ou un renouvellement dans la forme. Évidement le point de départ est l'école classique, mais plus que tout autre compositeur à son époque, Beethoven était conscient du rôle que jouait les composantes de base du discours musical, le rythme, la mélodie, l'harmonie, la dynamique et la forme.

Voilá pourquoi l’inquiétude d'un musicien comme Michael Gielen au sujet de la vitesse proprement dite des symphonies, (tempo) est capitale. La vitesse d’exécution d'une oeuvre à un impact direct sur ce que les auditeurs ressentent. En effet il y aura toujours une recherche des compositeurs à ce sujet, qui sera liée aux avances techniques des instruments et au développement des habilités des instrumentistes.

Très belle intégrale, intelligente, humaniste, classique et moderne à la fois.


Hänssler Classic 93285 à partir de juin 2012 au Canada.


Philippe Adelfang mai 2012.

vendredi 18 mai 2012

L'amour de Danae de Richard Strauss chez Arthaus.



Strauss: Die liebe der Danae

Manuela Uhr (Danae); Mark Delavan (Jupiter); Mathias Klink (Midas); Thomas Blondelle (Merkur); Burkhard Ulrich (Pollux); Hulkar Sabirova (Xanthe); Paul Kaufmann, Clemens Bieber, Nathan De,Shon Myers, Hyung-Wook Lee (4 Rois); Hila Fahima (Semele); Martina Welschenbach (Alkmene) ; Katarina Bradic (Leda)
Kirsten Harms, mise en scène
Dorothea Katzer, costumes
Orchestre et Chœur du Deutsche Oper Berlin
Andrew Litton, direction
Arthaus Musik Blu-Ray 108 032

L’amour de Danae est un opera remarquable de Strauss, que celui-ci composa entre Daphne et Capriccio. Il s’agit donc de l’avant-dernier des opéras du compositeur. Malheureusement pour lui, la véritable création scénique n’eut lieu que 3 années après sa mort.

Danae est demeuré dans l’ombre, et c’est fort malheureux puisqu’il s’agit aisément d’une grande œuvre lyrique. Il y a probablement plusieurs raisons à cela. N’oublions pas qu’après la guerre, toute l’iconographie tant appréciée des Nazis, même celle qui n’avait aucun rapport avec son idéologie, fut rejetée par le public. Or, Danae est une fresque centrée sur les personnages de la mythologie grecque. Peu importe si l’approche de Strauss était beaucoup plus subtile et complexe qu’une vulgaire démonstration de monumentalité auto-porteuse, le mal était fait.

Danae raconte l’histoire de la fille de Pollux, Danae, aimée par le volage Jupiter. Celui-ci demande à Midas d’être son messager en échange de la fameuse faculté de transformer tout ce qu’il touche en or. Midas tombe amoureux de Danae, Jupiter les punit, mais finit par s’attendrir devant leur amour pur et sincère.

À travers cette fable au ton léger, il y a une réflexion de Strauss sur la futilité des biens matériels et la force des valeurs édifiantes, telles l’amour. Le personnage de Jupiter possède une profondeur étonnante. Les autres sont un peu moins bien développés, mais sans tomber dans la superficialité.

La production est agréablement élégante. Les décors et surtout les costumes de cette transposition mi-fantaisiste mi-moderne sont très attrayants. Lorsque Pollux, qui est criblé de dettes, se fait saisir ses biens, un piano à queue se fait lever à l’envers au-dessus de la scène. Un brin m’as-tu-vu, mais mémorable il faut bien l’admettre.

Les voix ne sont pas toutes égales. Delavan est très convaincant dans le rôle de Jupiter, mais Manuela Uhl déçoit dans celui de Danae. Son instrument manque parfois de focus et son jeu scénique semble détaché, ce qui enlève dela sympathie pour son personnage.

La musique de Strauss est luxuriante. La maturité du compositeur est évidente et cette partition redoutable devrait être plus souvent abordée par les orchestres (et les troupes) audacieux.

Andrew Litton fait un travail assez solide, bien qu’inégalement soutenu. L’orchestre et le chœur sont superbes.

C’est la première fois que cet opéra est disponible sur un quelconque format vidéo. Alors, malgré les bémols de cette production, n’hésitez pas à vous procurer cette très rare exploration d’une œuvre méconnue, mais de haut niveau, du grand Richard.

Frédéric Cardin.







mercredi 16 mai 2012

The Film Music of Arthur Benjamin & Leighton Lucas chez Chandos


The Film Music of Arthur Benjamin & Leighton Lucas

BBC National Orchestra of Wales
Rumon Gamba, direction
Chandos CHAN 10713

Ces films et ces deux compositeurs n’ont pas la renommée d’un John Williams et son Star Wars, par exemple, mais la musique qu’ils ont écrite pour le cinéma des années 40 et 50 est absolument irrésistible.

Arthur Benjamin est le plus connu des deux, car il a écrit une Jamaican Rumba qui continue de faire son petit bonhomme de chemin ici et là dans le répertoire « léger ». Né en 1893 et mort en 1960, il collabora avec de jeunes réalisateurs tels Alfred Hitchcock et Alexander Korda. Ses partitions sont lyriques et opulentes. Les orchestrations sont somptueuses et constituent un régal pour les oreilles romantiques. Des films peu connus comme The Conquest of Everest bénéficient d’une musique aussi soignée que celle de An Ideal Husband ou The Man who knew too Much, dont la remarquable Storm Clouds Cantata est l’un des éléments les plus mémorables. William Walton n’aurait pas écrit mieux.

Leighton Lucas (1903-1982) est quant à lui totalement oublié. Nous devons donc ici remercier vivement la maison Chandos de nous offrir la possibilité de découvrir sa musique généreuse en émotions. Yangtse Incident, Portrait of Clare, The Dam Busters, Ice Cold in Alex, et quelques autres, sont des films ayant difficilement passé le test de la mémoire universelle, mais il est d’autant plus fascinant d’entendre cette musique richement mélodique devenir leur principal et plus fidèle témoin auprès d’un nouveau public.

La Stage Fright Rhapsody pour piano et orchestre, extraite du film Stage Fright, est la réponse de Lucas au célèbre Warsaw Concerto de Richard Addinsell. Une réponse digne et dont il aurait raison d’être fier.

Rumon Gamba est devenu le spécialiste en résidence de la musique de film chez Chandos. Il est privilégié car ses patrons lui permettent d’utiliser l’un des orchestres de la grandiose BBC, celui de Wales (Pays-de-Galles). Comme on dit, il est en Cadillac.

Frédéric Cardin.

Pejacevic: Piano Trio; Cello Sonata chez CPO.


Pejacevic: Piano Trio; Cello Sonata

Andrei Bielow, violon
Christina Poltera, violoncello
Oliver Triendl, piano
CPO 777 419-2

Dora Pejacevic (1885-1923) était une compositrice croate qui mourut trop jeune dans de tristes circonstances à la suite de complications dues à un accouchement difficile. Tragique. Et profondément triste. Parce qu’elle aurait vivre pour voir son enfant grandir, peu importe son métier. Mais parce qu’en plus, elle était une artiste douée et manifestement très intelligente.

Sa musique a quelque chose de celle de Brahms et de Dvorak. On pense aussi à Grieg ici et là. Un peu conservateur direz-vous, étant donné qu’elle était leur cadette. Qu’à cela ne tienne, l’auditeur attentif saura déceler à travers ces influences (qui n’ont rien de honteuses, avouez-le!) une personnalité curieuse et rigoureuse, qui s’épanouissait au fil des années.

Le Trio pour violon, violoncelle et piano op.29 possède des lignes mélodiques exquises et une impressionnante force de caractère. La Sonate pour violoncelle op.35 est lyrique et, elle aussi, fortement affirmée.

Il se dégage de la musique de Mme Pejacevic une indéniable maturité, et une confiance absolue. Cette artiste avait une habileté certaine pour concevoir des phrases chantantes et complexes à la fois. Son aptitude à enrichir ses constructions mélodiques de phrases complémentaires tout aussi intéressantes et ravissantes la place, à mon avis, au rang des belles et grandes voix oubliées du romantisme.

Cette découverte m’a littéralement jeté à terre. Ne vous en privez surtout pas!

Frédéric Cardin.

Shankar: Symphony, chez LPO.


Shankar: Symphony

Anoushka Shankar, sitar
London Philharmonic Orchestra
David Murphy, direction
LPO 0060

Ravi Shankar a collaboré avec les meilleurs musiciens du monde occidental, ce qui a certainement contribué à populariser la musique classique indienne de notre côté du globe.

Shankar n’a jamais véritablement appris la notation musicale européenne. Mais il a bénéficié de nombreux conseils et de l’aide de plusieurs musiciens compétents. Il a déjà collaboré avec Philip Glass, il a composé deux concertos pour sitar et orchestre, et voilà maintenant qu’à l’âge vénérable de 92 ans, il ajoute à son corpus une symphonie en bonne et due forme, en quatre mouvements, et tout et tout.

La présence du sitar (fort bien joué par sa fille Anoushka) donne à l’œuvre un caractère concertant très évident. On ne sera pas surpris que Shankar demeure résolument tonal, voire carrément romantique, dans sa palette orchestrale (superbement dessinée par David Murphy). Mais considérant que l’Inde est l’un des derniers pays majeurs à avoir embrassé l’orchestre symphonique, et la musique européenne en général (le premier véritable orchestre symphonique du pays et digne de ce nom a été fondé en 2006!), on peut comparer cette aventure aux premières esquisses symphoniques de la Chine vers le milieu du 20e siècle, ou du Japon et de l’Amérique latine au début du même siècle.

Le résultat est immensément coloré, tels les milliers de foulards de soie éclatant de couleurs primaires d’une petite échoppe de Delhi. Les 4 mouvements font référence à des styles ou rythmes issus de la musique classique indienne (un univers d’une richesse inouïe), mais se marient bien avec les 4 tempéraments habituels d’une symphonie traditionnelle. Les deux mouvements externes sont dynamiques, le 2e mouvement est plutôt lent, et le 3e, une sorte de court scherzo.

On retiendra des mélodies résolument accrocheuses, une facture orchestrale technicolorée tel un habile et heureux mélange de Holly et Bolly Wood, et une surprenante et très agréable surprise à la toute fin de l’œuvre : un chœur qui chante une formule typique des ragas indiens, rapide et enlevante. Tout un défi pour un chœur classique!

Dans quelques décennies, on trouvera tout cela un brin naïf, probablement. Mais il s’agira tout de même d’un premier jalon important dans la rencontre inévitable (et totalement souhaitable) de deux des plus exceptionnelles traditions musicales savantes du monde, l’indienne et l’européenne.

Frédéric Cardin.

Weinberg: Children’s Notebooks; Sonata no.1, chez CPO.


Weinberg: Children’s Notebooks; Sonata no.1

Elisaveta Blumina, piano
CPO 777 517-2

Mieczyslaw Weinberg (1919-1996) est le compositeur à écouter si vous vous ennuyez de Chostakovitch et avez toujours souhaité que le grand Dmitri ait pu écrire plus de chefs-d’œuvre.

Weinberg peint ses partitions avec le même type de lyrisme teinté d’ironie, de nostalgie mélancolique, parfois accompagnée de sautes d’humeur intenses. Des nuances harmoniques « juives » colorent sa musique de la même façon que celle de Chostakovitch, quand celui-ci les invoquait, à la seule différence que Weinberg, lui, était véritablement juif.

J’ai découvert ce compositeur quand j’étais beaucoup plus jeune, alors que j’écoutais une collection de musique « soviétique », et que je croyais avoir trouvé là une pièce de Chostakovitch dont j’ignorais l’existence. Erreur. Il s’agissait d’un extrait d’une symphonie de Weinberg. J’ai longtemps dû me résigner à me contenter du peu d’enregistrements disponibles de sa musique, ou encore me rabattre sur des prises de son affreuses de vieux disques Olympia ou Russian Disc. La grisaille soviétique n’a pas seulement ravagé l’architecture, croyez-moi!

Heureusement, depuis quelques années, certaines maisons audacieuses telles CPO (si j’étais pratiquant, je les bénirait!) ont amorcé une renaissance de son œuvre foisonnante.

Je ne saurais trop vous recommander l’écoute des Quatuors à cordes, dignes cousins de ceux du grand Dmitri, ou encore ses symphonies, habiles constructions qui témoignent avec force de l’esprit de leur temps.

Ce disque propose deux pièces pour piano seul. D’abord, les Children’s Notebooks, recueil de pièces pour enfants (avec talent!) que l’on pourrait décrire comme les Kinderszenen version 20e siècle soviétique. Ce corpus opulent (il fait 45 minutes!) est digne de se placer aux côtés d’autres œuvres majeures du genre.

La Sonate no.1 est une œuvre de jeunesse, mais déjà, Weinberg y démontre une impressionnante vision.

Un autre jalon dans le rétablissement public de la musique de Weinberg est ici posé.

Frédéric Cardin.

Berg: Symphony no.3; Reverenza; Suite from “Hertiginnans friare” chez CPO.


Berg: Symphony no.3; Reverenza; Suite from “Hertiginnans friare”

Norrköping Symphony Orchestra
Ari Rasilainen, direction
CPO 777 325-2

Natanael Berg est né en 1879 et est mort en 1957. Il étudia la médecine vétérinaire avant de choisir la composition comme mode de vie.

Le langage de Berg est très conservateur, faisant souvent penser à d’autres romantiques tardifs comme Strauss. Les compositions de Berg sont agréables à découvrir sans être révélatrices d’un quelconque génie oublié. Mais puisqu’il s’agit de ma première rencontre avec l’oeuvre de ce compositeur, je dirai seulement que sans avoir été renversé par ce que j’ai entendu, j’ai néanmoins envie d’entendre le reste de son corpus symphonique. Il a aussi composé des opéras.

Sa Symphonie no.3 est ample et résolument cuivrée, ce qui lui donne une aura de puissance sonore, à défaut d’en avoir une constituée d’émotions bien réelles. Le plaisir du mélomane sera textural car c’est la joliesse des canevas et des couleurs qui rempli l’espace de son charme. Plutôt agréable.

Reverenza est une sorte de romance plutôt belle, et la suite Hertiginnans friare (Les prétendants de la duchesse), une série de danses traditionnelles d’un peu partout en Europe et aimablement orchestrées. On imagine lesdits prétendants dans leurs costumes coutumiers faisant des cabrioles pour plaire à la belle.

Frédéric Cardin.

Telemann: Germanicus chez CPO.


Telemann: Germanicus

Olivia Stahn, soprano
Elisabeth Scholl, soprano
Mathias Rexroth, contreténor
Albrecht Sack, ténor
Henryk Böhm, basse
Tobias Berndt, basse
Friedrich Praetorius, soprano
Dieter Bellmann, narrateur
Sächsisches Barockorchester
Gotthold Schwarz, direction
CPO 777 602-2


Entre 1701 et 1705, Telemann affirme avoir composé une vingtaine d’opéras durant son séjour à Leipzig. Quelle prolixité! C’est durant cette frénésie leipzigeoise que Telemann composa Germanicus, sur un livret de Dorothea Lachs, très apprécié en son temps.

L’opéra raconte l’histoire du général romain Germanicus, sa femme Aggripine, leur fils Caligula, et les démêlés de tout ce monde avec leurs ennemis Arminius et Florus. On n’est guère touchés par ces enchevêtrements politico-relationnels, mais la musique du jeune Telemann est fascinante par sa qualité précoce et son sens du drame. On ne découvre aucune mélodie vraiment marquante ici, mais l’ensemble de l’œuvre démontre une inspiration constante et cohérente.

La version ici présentée est une reconstruction car l’opéra complet est perdu. Seuls une quarantaine des quelques 55 airs ont été conservés. Michael Maul, qui a œuvré à cette reconstruction, a remplacé les espaces manquants avec d’autres airs de Telemann et de ses contemporains. De plus, puisque les récitatifs n’existent plus eux non plus, il a eu l’idée de lier les numéros chantés par une narration, impérieusement rendue par Dieter Bellmann.

Je dois toutefois manifester ma déception avec certains solistes. Elisabeth Scholl, dans le rôle d’Agrippine, possède un soprano brinquebalant et l’alto masculin Matthias Rexroth campe un Florius risible avec cette voix peu affirmée. Par contre, de bonnes notes doivent être données à Henryk Böhm dans le rôle de Germanicus.

Gotthold Schwarz dirige son ensemble avec vigueur et conviction.

Frédéric Cardin.

Zebeljian: Orchestral Works chez CPO.


Zebeljian: Orchestral Works

Aile Asszonyi, soprano
Zebeljian Ensemble
Janacek Philharmonic Orchestra
David Porcelijn, direction
CPO 777 670-2


Isidora Zebeljian est une compositrice serbe née en 1967. Elle a contribué aux arrangements de certaines partitions de films de Kusturica, et ne cache pas son intérêt pour le riche folklore de sa patrie. Elle ne compose pas une musique académique, qui ne jure que par le refus d’une tonalité trop évidente et d’un quelconque caractère attrayant pour le public (que ce soit par le rythme ou l’harmonie). Elle aime utiliser la mélodie tonale et les rythmes saccadés pour créer un rapprochement émotif plus fort avec son public. En ce sens, elle me rappelle un peu une autre compositrice d’origine serbe, mieux connue de ce côté-ci de l’Atlantique, Ana Sokolovic.

Mme Zebeljian maîtrise avec panache l’art de l’orchestration symphonique. Ses œuvres sont extrêmement diversifiées et stimulantes pour les oreilles. Sur ce disque, on entend The Horses of Saint Mark, une fresque impressionnante qui ressemble à du Respighi, version 21e siècle. Rukoveti est un ensemble de cinq lieds fortement basés sur le folklore. Si les mélodies sont manifestement de source « rustique », l’accompagnement orchestral lui, est plus complexe et construit dans des lignes polytonales. La soprano, Mme Asszonyi, possède un timbre coffré qui ne jure pas avec les mélodies.

The Minstrel’s Dance est une autre pièce solidement ancrée dans le folklore, mais avec des accents modernistes qui ne peuvent que témoigner de l’actualité de cette démarche. Seliste (Deserted Village) est un poème symphonique résolument tonal qui illustre bien la désolation du paysage suggéré par le contraste entre deux lignes parallèles, une aux cordes aigues, l’autre au graves, avec des thèmes secondaires au centre.

Escenas picaras est en fait une symphonie qui marie habilement non-tonalité avec techniques rythmiques minimalistes. Le résultat est une œuvre plutôt rafraîchissante qui mérite d’être réécoutée.

Frédéric Cardin.

Johan Halvorsen: Orchestral Works vol.4 chez Chandos.


Johan Halvorsen: Orchestral Works vol.4

Melina Mandozzi, violon
Ilze Klava, alto
Bergen Philharmonic Orchestra
Neeme Järvi, direction
Chandos CHAN 10710

J’adore la musique de Johan Halvorsen. Elle n’est pas foncièrement originale, ni audacieuse, mais elle est fort bien écrite, et recèle parfois des petits trésors que l’on se surprend à considérer comme au moins aussi bon que bien d’autres partitions de compositeurs mieux connus.

Des deux rhapsodies norvégiennes présentes sur le disque, la deuxième est la plus personnelle et mémorable. Une digne concurrente de la rhapsodie roumaine d’Enesco.

On retient aussi la Passacaille de Handel, admirablement bien arrangée pour violon et alto.

Une scène de danse extraite de l’opéra Queen Tamara révèle un compositeur qui pourrait être qualifié de Rimski-Korsakov norvégien.

La suite Norwegian Fairy Tale Pictures dévoile avec un peu plus de détails la plume colorée et suggestive de Halvorsen.

Un très beau disque, et surtout une très belle musique, spectaculairement rendus par Neeme Järvi, qui est ici on ne peu plus à l’aise et confiant.

Bravo.

Frédéric Cardin.

mardi 15 mai 2012

August Klughardt : Violin Concerto op.68 in D major; Symphony no.3 op.37 in D major


August Klughardt : Violin Concerto op.68 in D major; Symphony no.3 op.37 in D major
Mirjam Tschopp, violon
Anhaltische Philharmonie Dessau
Golo Berg, direction
CPO 777 465-2

Voici assurément l’une des plus belles surprise de mon année 2012! August Klughardt est né en 1847 et mort en 1902. Il vécut donc au coeur de la grande période du romantisme, et sa musique laisse bien transparaître cette esthétique.

Stationné à Dessau, une municipalité qui n’était pas au centre (c’est le moins que l’on puisse dire) de la vie musicale allemande, Klughardt et sa postérité souffrirent probablement de ce manque de visibilité. Quoiqu’il en soit, il fut le premier à y diriger le Ring, ce qui fut certainement un épisode marquant de la vie culturelle de cette ville.

Son Concerto pour violon est impérieux, manifestant une prestance thématique certaine, et possédant l’immense qualité d’offrir des mélodies attrayantes que l’on a envie de réentendre plus d’une fois. Il y a du Brahms et du Bruch dans les grands arcs mélodiques qui sont élaborés.

Sa Symphonie est dans le même esprit germanique de tendance émotive, au canevas édifiant et agréablement suggestif, plutôt que son « doppelganger » lourdement théorique, froidement cérébral et platement académique. C’est une chance.

Si vous aviez toujours souhaité que Brahms ait composé plus de quatre symphonies, voici peut-être votre chance de faire comme si.


Frédéric Cardin

vendredi 11 mai 2012

Symphonie de Ravi Shankar chez LPO.


Symphonie de Ravi Shankar (1920-)
Anoushka Shankar, sitar.
Orchestre Philharmonique de Londres.
David Murphy, direction.


Compositeur et sitariste de légende né en 1920, Ravi Shankar a créé, en 2010, sa première symphonie conçue pour un orchestre occidental. Il y transpose les sensibilités sonores de la musique indienne pour les adapter à une oreille occidentale plus habituée à la musique classique. Lors de cet enregistrement live du London Philharmonic Orchestra dirigé par David Murphy, la fille du compositeur Anoushka Shankar joue du sitar. 

Tantôt lent dans le duo de flute et sitar, tantôt vibrant et triomphant, cette symphonie est un vrai régal dépaysant et énergisant devant l’écoute duquel il est vraiment difficile de demeurer insensible. En effet, c’est un peu comme si le sitare était porté et soutenu par l’orchestre symphonique afin d’en mettre la pureté en évidence. On peut juste se demander pourquoi Shankar a choisi de produire une symphonie avec ses règles de conception stricte au lieu d’un autre type de morceau où il aurait pu entremêler plus étroitement instruments occidentaux et orientaux.

Quoi qu’il en soit, ce CD est un vrai bonheur inventif et passionnant où la virtuosité d’Anoushka Shankar est extrêmement bien mise en évidence. Bref, un vrai délice!

London Philarmonic Orchestra: LPO-0060

Le profane amateur, mai 2012.

mardi 8 mai 2012

Le Coq d'or de Rimsky-Korsakov dirigé par Nagano chez ArtHaus



Nikolai Rimsky-Korsakov (1844-1908)
Le Coq d’or, opéra en 3 actes (1907)

Livret de Vladimir Bielski, basé sur un conte de Pouchkine
Ennosuke Ichikawa, mise en scène
Setsu Asakura, décors
Tomio Mohri, costumes
Jean Kalman, éclairages

Albert Schagidullin, basse (Le tsar Dodon)
Barry Banks, ténor-altino (L’astrologue)
Olga Trifonova, soprano colorature (La reine Chemakha)
Yuri Maria Saenz, soprano (Le coq d’or)
Choeur du Théatre Mariinsky
Orchestre de Paris
Kent Nagano, chef

Label : ArtHaus Musik 108 053
Format : Blu-Ray, tout territoire
Chanté en russe
Sous-titré : Anglais, allemand, italien, français, espagnol, chinois
Durée : 108 minutes
Enregistrement public au Théâtre Musical de Paris – Châtelet 2002

Les décors sont sobres et efficients, les costumes féeriques, l’orchestration colorée, les arias de la reine Chemakha superbes mais, surtout, le livret est irrévérencieux au possible. Les démêlés avec la censure feront en sorte que ce dernier opéra de Rimsky-Korsakov sera créé plus d’un an après sa mort dans un théâtre privé car rarement l’image d’un souverain encore au pouvoir est autant écorché sur une scène musicale (« bavard décrépit », « esprit empli d’une honteuse paresse », etc). Et c’est le compositeur qui insistait auprès de Bielski pour maintenir le ton âprement corrosif de la caricature dénonciatrice.

Il fallait donc qu’il y ait quelque chose de pourri dans le royaume du tsar Nicolas II pour que Rimsky-Korsakov s’en donne à coeur joie à ce point. Deux événements ont provoqué ce règlement de compte. En 1905, Rimsky-Korsakov est renvoyé du Conservatoire de Saint-Petersbourg, malgré 34 ans de loyaux services comme professeur, pour avoir pris le parti des élèves exclus du Conservatoire suite à leur participation aux manifestations contre le régime tsariste. Il sera cependant rapidement rétabli à son poste tant les appuis en sa faveur fusaient de partout à travers le pays.

Le deuxième événement fut la défaite militaire très humiliante de la Russie contre le Japon, événement mieux connu sous le nom de guerre russo-japonaise (1904-1906). Rimsky-Korsakov, qui avait été officier de marine, prit alors un malin plaisir à adapter le conte de Pouchkine en une satire mordante de l’incompétence militaire, de la vanité ridicule du principal protagoniste, de la plus pure sottise des classes privilégiées, nommément les boyards.

Parlons opéra maintenant. Rimsky-Korsakov avait une grande prédilection pour l’exotisme dont les recherches sur les plans mélodiques et harmoniques se sont révélées dans Shéhérazade, Sadko, la symphonie Antar, le Capriccio espagnol, l’opéra Mlada. Peut-être ceci, en plus d’un rappel de la victoire du Japon contre la Russie, expliquerait que, pour cette production du Châtelet, on fit appel à une équipe entièrement japonaise (sauf pour l’éclairage) dont le maître d’œuvre, Ennosuke Ichikawa, est lui-même adaptateur génial du théâtre kabuki pour le public contemporain. Cette approche kabuki surprendra de prime abord sur le plan visuel, puisque contre toute attente pour un public occidental, mais le résultat est somptueux, mémorable. Ichikawa avait d’ailleurs employé la même mise en scène en 1984 et 1996. À ce titre, le format Blu-Ray s’avère le support le plus approprié à ce jour pour conserver et diffuser ce joyau scénique. Notre attention est à ce point captivée par les séductions raffinées des soieries orientales du deuxième acte, nappées d’ambiances lumineuses plus suggestives que strictement fonctionnelles, et qui contrastent vivement aux apparats d’une noblesse amollie et décadente telle qu’on la voit dans le premier acte, qu’on en vient presqu’à se demander si l’art musical ne devient ici secondaire. Prenons garde de rester trop longtemps aveuglé par cette éclipse.

Il faut rendre aux musiciens la juste part de leurs mérites. Tout d’abord, la direction d’orchestre est tout à fait experte. Mais il faut souligner les qualités vocales des solistes malgré les risques que comportent leur tessiture extrêmement large. Dans son excellent commentaire, André Lischke mentionne un autre contraste entre les deux cultures qui s’opposent dans leurs actes respectifs. Alors que les personnages les plus grossiers « maintiennent le chant dans les limites du réalisme … l’astrologue et surtout la reine, créatures féeriques, ont des parties vocales beaucoup plus élaborées. » Pour le mélomane peu habitué à l’opéra, le premier acte paraîtra peut-être un peu rébarbatif d’autant plus que le compositeur est allé aux « limites admissibles du modernisme musical » (André Lischke) mais sa patience sera récompensée : dès que la reine Chemakha amorce dans le deuxième acte le magnifique Hymne au soleil, on ne peut faire autrement que d’admirer cette prouesse musicale digne des plus beaux moments d’opéra et qui sert de prélude à tout une portion fort captivante.

En somme, ArtHaus Musik a ajouté à son catalogue une resplendissante production qui servira désormais de référence car la réussite est totale quelque soit le point de vue selon lequel on voudra l’observer.

Guy Sauvé
Mai 2012

mardi 1 mai 2012

I Saw Eternity, avec l'Elora Festival Singers sous la direction de Noel Edison, le nouveau CD de la série Classiques Canadiens chez Naxos

I Saw Eternity; Timothy CORLIS Gloria† • Leonard ENNS I saw eternity • Peter TIEFENBACH Nunc Dimittis • Ruth WATSON HENDERSON Missa Brevis • T CORLIS To See the Cherry Hung With Snow • Paul HALLEY; Bring Us, O Lord God • Craig GALBRAITH Let All Mortal Flesh Keep Silence • Marjan MOZETICH Flying Swans# • Mark G SIRETT Bless the Lord for the Good Land • Glenn BUHR Agnus Dei • Imant RAMINSH Psalm 23 • Stephen CHATMAN Remember; Elora Festival Singers; Noel Edison; Naxos Classiques Canadiens; 
8572812; 747313281275; 1 CD date de sortie 29 mai 2012.

Le nouveau enregistrement de Noel Edison et du Elora Festival Singers nous fait découvrir onze compositeurs canadiens de musique vocale et chorale. Plusieurs de ces oeuvres ont été composées pour cet ensemble.
La puissance d'une riche tradition et d'une foie sincère se retrouve dans la pièce "I Saw Eternity", dont sa thématique va du paradis et de l'épanouissement célèste à la perte tragique, qui reflète la brièveté de l'existance humaine.
L' Elora Festival Singers est consideré comme un des meilleurs ensembles vocaux de chambre au Canada. Son album dédié aux pièces d'Eric Whitacre (Naxos 8229677) à été considéré comme un "must have" par la prestigieuse revue Gramophone Magazine.

La prochaine parution de la série Classique canadiens sera en septembre 2012 avec  la présentation de l'ensemble basé à New York,  Metropolis Ensemble, sous la direction d' Andrew  Cyr avec des oeuvres de la compositrice d'Edmonton Vivian Fung et  la participation du violoniste Kristin Lee et du pianiste Conor Hanick.

Basé à Franklin, Tenessee, dans la banlieue de Nashville, Naxos of America (http://www.facebook.com/NaxosUSA) est le plus important distributeur indépendant de musique classique aux États Unis. Spécialisé dans la distribution, le marketing et la promotion, Naxos of America fait la distribution de plus de 30 000 albums dans des magasins traditionnels tout en offrant des services sur mesure pour la plus grande satisfaction du client. Naxos of America est aussi le plus grand distributeur numérique de musique classique indépendante, offrant un catalogue de plus de 30 000 albums à télécharger à travers le monde entier. Naxos of America offre les services de marketing, e-marketing, publicité, distribution physique et numérique, licences, streaming, ventes et service à la clientèle pour toutes  nos nouveautés et notre catalogue de disques Naxos, ainsi que pour plus de 150 labels distribués.