lundi 21 mai 2012

Les neuf symphonies de Beethoven par L'Orchestre Symphonique SWR de Baden-Baden et Fribourg sous la direction de Michael Gielen.

Ludwig Van Beethoven.
The Complete Symphonies.
SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg.
Michael Gielen, direction.
Enregistrements de 1997-2000
Hänssler Classic 93285

Les intégrales des symphonies de Beethoven abondent, ces temps-ci, sur le marché du disque. Si on compte les rééditions, il y en a pour tous les goûts et toutes les époques, avec de grandes orchestres et bien sur de moins connues. L’Orchestre Symphonique SWR de Baden-Baden et Feiburg est née en 1946 comme une orchestre de la radio de la zone d’occupation française que l'Allemagne a eu après la deuxième guerre mondiale. On pourrait facilement comprendre qu'elle renait des cendres, comme d'autres orchestres et d'autres institutions culturelles allemandes. De grands musiciens, qui ont marqué le XXè siècle, ont passé par là. On n'a qu'à citer quelques uns seulement, pour se rendre compte qu'elle a marqué la vie culturelle et musicale d'un pays: Heinrich Strobel, Hans Rosbaud, Ernest Bour, Henze, Fortner, Zimmermann, Ligeti, Penderecki et Stockhausen. La collaboration entre Michael Gielen et l'orchestre commença en 1986-87 Au début comme chef principal et à partir de 1999-2000, comme chef permanent. Gielen a reçu beaucoup de critiques au sujet des tempi utilisés dans les symphonies de Beethoven, ce qui aboutira en 1987 à une réponse officielle de sa part: «ce n'est pas vrai que j'ai oublié les indications de tempo de Beethoven, au contraire je les suis».

On peut apprécier dans cette intégrale cette façon de voir et de penser ces symphonies.
Contrairement aux autres grands cycles beethoviens, (les sonates pour piano et les quatuors à cordes), les symphonies on été abordées par le maître de Bonn à un âge mûr,car au moment de sa première symphonie, Beethoven avait déjà 30 ans, et un grand bagage d'oeuvres écrites. Cela nous donne une idée de l'importance que cette forme avait pour lui. Pour Beethoven les oeuvres doivent toujours révéler un avancement, ou un renouvellement dans la forme. Évidement le point de départ est l'école classique, mais plus que tout autre compositeur à son époque, Beethoven était conscient du rôle que jouait les composantes de base du discours musical, le rythme, la mélodie, l'harmonie, la dynamique et la forme.

Voilá pourquoi l’inquiétude d'un musicien comme Michael Gielen au sujet de la vitesse proprement dite des symphonies, (tempo) est capitale. La vitesse d’exécution d'une oeuvre à un impact direct sur ce que les auditeurs ressentent. En effet il y aura toujours une recherche des compositeurs à ce sujet, qui sera liée aux avances techniques des instruments et au développement des habilités des instrumentistes.

Très belle intégrale, intelligente, humaniste, classique et moderne à la fois.


Hänssler Classic 93285 à partir de juin 2012 au Canada.


Philippe Adelfang mai 2012.

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