L.V. Beethoven Missa Solemnis
Carolyn Sampson, soprano
Marianne Beate Kielland, alto
Thomas Walker, ténor
David Wilson-Johnson, basse
Capella Amsterdam
Orchestra of The Eighteenth Century, Daniel
Reuss direction.
Glossa : GCD921124 enregistrement,
octobre 2016
Comme une entrée qui s'ouvre aux portes du
paradis, la Missa Solemnis de Beethoven est dans plusieurs aspects un acte de
foi. Finalisée en 1823, elle représente peut-être, la première œuvre purement
romantique dans la littérature religieuse. Ce n'est pas nécessairement une
représentation religieuse et musicale de la messe, mais plutôt une opinion sur
la foi. Ce geste individuel est un des germes du romantisme. De là à sortir des sentiers
battus, il n'y a qu'un petit et gigantesque pas à franchir. Après c'est inutile
de revenir en arrière. Comme dans tant d'autres chef-d'oeuvres de Beethoven, la
maitrise de la forme, la structure, et le sens de la musique donne lieu à des
résultats absolument uniques.On dirait que le maître de Bonn épuise par l'effet
de son écriture la forme engagée, ce qui va rendre la tache très complexe et
ardue, à la relève des compositeurs qui viendront après lui.
La version qui nous occupe dans cette
chronique, est magnifique. L'équilibre sonore des masses, la qualité artistique
des solistes, le chœur exceptionnel et tout cela accompagné d'un orchestre
qui impressionne par le son proposé, font de cet enregistrement une référence pour
ce chroniqueur.
Le travail accompli est immense. Soutenir
cette qualité tout au long d'une œuvre de plus de 75 minutes à besoin d'une
direction savante et intelligente, que Daniel Reuss a établit d'une façon
magistrale.
Dernière
chose, l'enregistrement a été dédié à la mémoire de Frans Brüggen. Parfois
l'intention nous parle du résultat. C'est certainement le cas ici. Bravo aux
musiciens, et à l'équipe de production de Glossa
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