lundi 13 mars 2017

Beethoven: Missa Solemnis l'intention et le résultat!

L.V. Beethoven Missa Solemnis
Carolyn Sampson, soprano
Marianne Beate Kielland, alto
Thomas Walker, ténor
David Wilson-Johnson, basse
Capella Amsterdam
Orchestra of The Eighteenth Century, Daniel Reuss direction.
Glossa : GCD921124 enregistrement, octobre 2016

Comme une entrée qui s'ouvre aux portes du paradis, la Missa Solemnis de Beethoven est dans plusieurs aspects un acte de foi. Finalisée en 1823, elle représente peut-être, la première œuvre purement romantique dans la littérature religieuse. Ce n'est pas nécessairement une représentation religieuse et musicale de la messe, mais plutôt une opinion sur la foi. Ce geste individuel est un des germes du romantisme. De là à sortir des sentiers battus, il n'y a qu'un petit et gigantesque pas à franchir. Après c'est inutile de revenir en arrière. Comme dans tant d'autres chef-d'oeuvres de Beethoven, la maitrise de la forme, la structure, et le sens de la musique donne lieu à des résultats absolument uniques.On dirait que le maître de Bonn épuise par l'effet de son écriture la forme engagée, ce qui va rendre la tache très complexe et ardue, à la relève des compositeurs qui viendront après lui.
La version qui nous occupe dans cette chronique, est magnifique. L'équilibre sonore des masses, la qualité artistique des solistes, le chœur exceptionnel et tout cela accompagné d'un orchestre qui impressionne par le son proposé, font de cet enregistrement une référence pour ce chroniqueur.
Le travail accompli est immense. Soutenir cette qualité tout au long d'une œuvre de plus de 75 minutes à besoin d'une direction savante et intelligente, que Daniel Reuss a établit d'une façon magistrale.
Dernière chose, l'enregistrement a été dédié à la mémoire de Frans Brüggen. Parfois l'intention nous parle du résultat. C'est certainement le cas ici. Bravo aux musiciens, et à l'équipe de production de Glossa

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