jeudi 30 juin 2011

La Huitième Symphonie de Bruckner par l'Orchestre de Cleveland sous la direction de Welser-Möst


Anton Bruckner
SYMPHONY NO. 8
(1887 version, edited by Leopold Nowak)
The Cleveland Orchestra
Franz Welser-Möst, conductor
Recorded live at Severance Hall, Cleveland, August 2010.

Voici une opportunité d'écouter la version originale de Bruckner de sa 8è symphonie de 1887. On peut en apercevoir les intentions du compositeur pour sa dernière symphonie achevée. C'est une édition réalisée par Leopold Nowak dans les années 50 et publiée en 1972.
À vous d'en juger!

Arthaus: 101581.

Bruckner: Symphony No. 8 in C minor

Gabriel Dupont, Les Heures Dolentes et La Maison Dans Les Dunes chez ATMA Classique.



Le pianiste canadien Stéphane Lemelin ajoute un nouveau volume à la collection Musique française : Découvertes 1890-1939 d’ATMA, avec cet enregistrement consacré au compositeur français Gabriel Dupont. Cette série présente des oeuvres rares au disque et met en lumière tout un pan du paysage musical français du tournant du siècle dernier.

Les succès de Gabriel Dupont reposent en grande partie sur ses oeuvres lyriques. Il a aussi été acclamé pour ses deux recueils pour le piano, Les heures dolentes et La maison dans les dunes. Ces pièces pour piano, ainsi que plusieurs mélodies, des oeuvres pour orgue, pour choeur et pour divers ensembles de musique de chambre (dont le très passionné Poème pour piano et quatuor à cordes) composent la part la plus importante de son oeuvre non-lyrique.

Stéphane Lemelin se produit régulièrement au Canada, ainsi qu’aux États-Unis, en Europe et en Asie. Invité assidu des festivals d'été, il a aussi été soliste de la plupart des principaux orchestres canadiens. Membre du Trio Hochelaga, avec la violoniste Anne Robert et le violoncelliste Paul Marleyn, il est également directeur artistique du Prince Edward County Music Festival, un festival de musique de chambre annuel.

Stéphane Lemelin se produit régulièrement à travers le Canada et les États-Unis et a donné plusieurs concerts en Europe. Invité assidu des festivals d'été, dont le Festival international de Lanaudière, le Festival de musique de chambre d'Ottawa et le Festival international du Domaine Forget, il a collaboré avec des artistes tels que Donna Brown, Boris Berman, James Campbell, Jacques Israelievitch, David Shifrin, Walter Trampler et les quatuors à cordes St-Lawrence, Muir et Morency. Il a aussi été soliste de la plupart des principaux orchestres canadiens, dont l'Orchestre Symphonique de Montréal sous la direction de Charles Dutoit. Les concerts de M. Lemelin sont entendus fréquemment sur les ondes de Radio-Canada et ses enregistrements ont été diffusés mondialement. Un pianiste au répertoire vaste et varié s'étendant de la période classique au vingtième siècle et allant de l'accompagnement de lieder aux grands concertos romantiques, ses interprétations de Schubert, Schumann, Fauré et Ravel ont suscité des commentaires particulièrement élogieux.

Stéphane Lemelin est né à Mont-Joli, au Québec. Élève d'Yvonne Hubert à l'École Vincent d'Indy de Montréal, il travailla ensuite avec Karl-Ulrich Schnabel à New York, Leon Fleisher au Peabody Conservatory de Baltimore, Boris Berman et Claude Frank à l'Université Yale où il a obtenu un doctorat en musique. M. Lemelin a été professeur à l'École de musique de l'Université Yale et il enseigne maintenant à l'Université d'Alberta à Edmonton. Lauréat du concours international Robert Casadesus de Cleveland, il a été récipiendaire de plusieurs prix nationaux et internationaux, dont des bourses du Conseil des Arts du Canada, de la Fondation des Arts de l'Alberta et du gouvernement de l'Autriche.

ATMA: 2 CD : ACD22544

Mathieu Lussier, Passages chez ATMA Classique



Le musicien canadien Mathieu Lussier est reconnu internationalement comme un bassoniste exceptionnel, mais il est aussi un compositeur très en demande au Canada et aux États-Unis. Son catalogue contient une trentaine d’oeuvres incluant des pièces pour quatuor de bassons ainsi que pour différents instruments à vent.

Mathieu Lussier a commencé à écrire de la musique il y a environ 15 ans. C’est en pensant aux interprètes du XVIIIe siècle qui composaient pour enrichir le répertoire de leur instrument qu’il aborde son travail de compositeur. Ses quatuors pour bassons et ses pièces pour basson seul ont été appréciés et rapidement adoptés par ses collègues musiciens, en plus d’être bien reçus par le public.

La musique de Mathieu Lussier a fait l’objet de nombreux enregistrements et est largement diffusée sur les radios du monde entier. Dos Tropicos, quintette à vent écrit en 2001, a depuis été joué près d’une centaine de fois, au Canada, en Europe et au Royaume-Uni. Ses oeuvres sont publiées par la maison d’édition Trevcomusic de Floride, et une de ses plus récentes pièces, Nightfall, a été publiée par la prestigieuse maison C.F. Peters de New-York. En août 2009, Bassango, dans sa version pour basson et orchestre à cordes, s’est vu décerner le 3e prix dans la catégorie Contemporary Classical Song aux Just Plain Folks Awards de Nashville, Tennessee.

Musicien versatile et curieux, Mathieu Lussier s’applique à faire découvrir avec dynamisme et passion le basson et le basson baroque comme instrument soliste partout en Amérique du Nord et en Europe. Il se produit comme bassoniste, soliste et/ou chef avec des ensembles comme Arion (Montréal), Les Violons du Roy (Québec), l’Orchestre Baroque Tafelmusik (Toronto) et l’Orchestre de la Mission Saint-Charles (Lamèque). Depuis 2007, il est d’ailleurs directeur artistique du Festival International de Musique Baroque de Lamèque. Consacrant une grande partie de son temps à la pratique de la musique de chambre, il fait partie de l’Ensemble Pentaèdre de Montréal, du Caliban Quartet of Bassoonists de Toronto ainsi que de l’ensemble Musica Franca. Ses nombreux enregistrements en tant que soliste comprennent près d’une douzaine de concertos pour basson de Vivaldi, Fasch, Graupner, Telemann, Corrette, un disque de sonates pour basson de Boismortier, trois disques consacrés à la musique pour basson solo de François Devienne, ainsi qu’un disque de musique pour sextuor à vent de Gossec. Comme compositeur, ses oeuvres issues d’un catalogue de plus de trente oeuvres sont jouées régulièrement en concert en Amérique du Nord, en Europe et en Australie.

ATMA: 1 CD : ACD22657

mercredi 29 juin 2011

Billy Budd: "Behind the Scenes" les secrets de l'Opéra Billy Budd de Benjamin Britten



Captain VereJohn Mark Ainsley
Billy BuddJacques Imbrailo
ClaggartPhillip Ens
Mr. RedburnIain Paterson
Mr. FlintMatthew Rose
Lieutenant RatcliffeDarren Jeffery
Red WhiskersAlasdair Elliott
DonaldJohn Moore
DanskerJeremy White
NoviceBen Johnson
SqueakColin Judson
BosunRichard Mosley-Evans

The Glyndebourne Chorus
London Philharmonic Orchestra
Mark Elder
, conductor

Michael Grandage, stage director


Voici une production du Glynderbourne, l'opéra de Benjamin Britten (1913-1976) Billy Budd. D'après un roman de Herman Melville, les librettistes Foster et Crozier, ont façonné une histoire inspiré des faits réels et situé à bord d'un vaisseau de la Royal Navy pendant la guerre franco-anglaise de 1797.

Opus Arte: OA1051D, à partir de juillet 2011 au Canada.

Britten: Billy Budd

Aaron Copland, Fanfare for America, en quête d'une sonorité américaine.


Voici un documentaire fait en 2002 par le réalisateur Andreas Skipis sur des aspects de la vie et de l'oeuvre du compositeur américain Aaron Copland (1900-1990). On peut voir Benny Goodman jouant le concerto pour clarinette ainsi que Leonard Bernstein dirigeant le "Lincoln Portrait" et Martha Graham dansant "Appalachian Spring" .

Arthaus: 101573

Copland: Fanfare for America

Le Coq d'Or de Rimsky Korsakov chez Arthaus (enregistré au Chatelet, 2002)


Nikolai Rimsky-Korsakov
LE COQ D'OR (The Golden Cockerel)

King Dodon -- Albert Schagidullin
Prince Guidon -- Ilya Levinsky
Prince Afron -- Andrei Breus
General Polkan -- Ilya Bannik
Amelfa -- Elena Manistina
Astrologer -- Barry Banks
Queen of Shemakha -- Olga Trifonova
The Golden Cockerel -- Yuri Maria Saenz
St. Petersburg Mariinsky Theatre Chorus
(chorus master: Andrei Petrenko)
Orchestre de Paris
Kent Nagano, conductor
Isao Takashima, stage director
Ennosuke Ichikawa, staging
Setsu Asakura, stage designer
Tomio Mohri, costume designer
Jean Kalman, lighting designer
Kanshino Fujima, choreographer
Recorded at the Théâtre Musical de Paris - Châtelet, December 2002

Voici une version du 2002 enregistrée au Théâtre Musical de Paris, Châtelet avec la direction musicale de Kent Nagano, de la dernière oeuvre de Rimski-Korsakov (1844-1908). Elle a été créée après la mort du compositeur, puisque de son vivant elle fut interdite par la censure impériale, ayant trouvé des ressemblances entre la cour du roi Dodon et celle du tsar Nicolas II. Le Coq d'Or est considéré comme le meilleur opéra du compositeur, surtout pour sa richesse vocale et instrumentale.

Arthaus: 107387, à partir du mois d'août 2011 au Canada.


Rimsky Korsakov: Le Coq d'Or

vendredi 24 juin 2011

Les quatuors à cordes de Chostakovitch par le Quatuor Mandelring chez Audite


Quel corpus fantastique représente les quinze quatuors à cordes de Dimitri Chostakovitch (1906-1975). C'est la marque de toute une vie du compositeur qui donna l'une de ses lettres les plus nobles dans ce genre musical, peut-être, le plus difficile du point de vue de la création. Les modèles sont nombreux, mais on devrait retenir sans aucun doute les maîtres du genre: Haydn et Beethoven. Aucun compositeur ne pourrait s'en passer. Pour se faire une idée de la complexité que représente, pour le créateur, cette forme musicale, il suffit de constater combien d'années Chostakovitch a mis pour écrire son premier daté de 1938 avec un opus 49. À ce moment il avait déjà écrit 5 symphonies, et publié 2 opéras (d'autres ne virent pas le jour.), 3 ballets, plusieurs musiques de films ainsi qu'une bonne partie de sa musique de chambre. Mais une fois qu'il a commencé, ce sera un genre qu'il ne quittera plus, écrivant son dernier quatuor op.144 en 1974, quelques mois avant sa mort.
Les quatuors furent pour Chostakovitch un terrain d'expérimentation. N'oublions pas qu'à l'époque la propagande socialiste voulait que ses compositeurs s'adressent au plus grand nombre d'auditeurs possible, ce qui n'est pas le cas avec le quatuor à cordes.

Dans son premier et très classique quatuor en ut majeur op.49, le compositeur boulverse l'ordre des mouvements "traditionnels" en présentant deux moderatos, suivis de deux allégros. «Il ne faut pas chercher une profondeur particulière dans ce premier quatuor. Il est gai, enjoué et lyrique. Je le qualifierais volontiers de "printanier".» D.SCH.

Le deuxième en la majeur op. 68 de 1944 est très original dans la conception de ses mouvements: ouverture-récitatif et romance- valse et comme final un thème avec des variations. Les échos de la guerre se font sentir, rien de mieux que de la belle musique pour y échapper. «La rapidité vertigineuse avec laquelle je compose m'inquiète. C'est une mauvaise chose, cela ne fait pas de doute». D.SCH.

Le troisième en fa majeur op. 73 de 1946 est en cinq mouvements d'allure très mozartienne, dans le sens ou il troque la douleur par un art noble et prestigieux. «Cet homme voit et sent la vie mille fois plus profondément que tous les autres musiciens réunis». Kontanstin Igoumnov.

Le quatrième en ré majeur op. 83 de 1949, semble plus proportionné avec ses quatre mouvements suivant un ordre plus traditionnel. Son équilibre et son lyrisme inspirés de la musique juive sont remarquables.

Le cinquième en si bémol majeur op. 92 de 1952 a aussi une facture haydnienne. Peut-être s'agit il d'une des meilleures pièces de musique de chambre du compositeur.

Le sixième en sol majeur op.101 de 1956, longtemps négligé ce quatuor va coïncider avec la période appelée "le dégel" de l'ère Khrouchtchev. La création a été faite comme presque tous les autres par le fameux Quatuor Beethoven.

Le septième en fa dièse mineur op.108 de 1960 est le plus court, un peu plus d'une dizaine de minutes seulement. Ses mouvements s’enchaînent sans interruption.

Le huitième en ut mineur op.110 de 1960, a été composé en trois jours pendant une visite du compositeur à Dresde. Il a un caractère autobiographique et se veut une sorte de "dénonciation du fascisme". «Je me le suis dédié à moi même. Je me suis dit qu'après ma mort, personne sans doute ne composerait d'oeuvre à ma mémoire. J'ai donc résolu d'en composer une moi-même». D.SCH. ( ré-mi bémol-ut-si bécarre sont les notes de son premier thème).

Le neuvième en mi bémol op.117 de 1964, a un élan plus symphonique s'inscrivant dans la lignée du cinquième quatuor. Il est contemporain de sa 13è symphonie, également en cinq mouvements.

Avec le dixième en la bémol majeur op.118 de 1964, on commence à percevoir de la part du compositeur des essais d'une façon créative de ses thèmes un peu plus "sérielle", sans perdre jamais son attachement à la tradition russe et à son propre style.

Le onzième en fa mineur op.122 de 1966 a été dédié à la mémoire du 2e.violoniste du Quatuor Beethoven Vassily Shirinsky décédé l'année précédente.

Le douzième en ré bémol majeur op.133 de 1968 ouvre ce qu'on appelle la série des derniers quatuors. Partition magistrale, Chostakovitch nous donne sa vision particulière et très personnelle du dodécaphonisme. «J'ai l'intention d'écrire vingt-quatre quatuors. N'as-tu pas remarqué que les tonalités ne se répètent jamais? Je vais en composer un dans chacune des vingt-quatre tonalités. Ils doivent former un cycle complet.» D.SCH

Le treizième en si bémol mineur op.138 de 1970 a un caractère très pessimiste. C'est une oeuvre en un seul mouvement, et elle est dans la lignée de sa 14e symphonie. Ce fut une époque très pénible dans la vie du compositeur, qui venait de se remettre de son premier infarctus.

Le quatorzième en fa dièse majeur op.142 de 1973 est dédié au violoncelliste Sergueï Chirinsky membre fondateur du Quatuor Beethoven. Il est en trois mouvements et s'inscrit dans la ligne esthétique de la fin du compositeur.

Le quinzième et dernier en mi bémol majeur op.144 de 1974 représente un nouveau chef-d'oeuvre. Chostakovitch était à bout de son énergie vitale. «Je ne peux plus jouer. Regarde la partition toi-même.» D.SCH. Il est le plus long de tous avec ses six mouvements lents enchaînés sans interruption. En effet il s'agit d'un immense adagio de plus d'une demie-heure, où le compositeur nous laisse son testament sonore. Le quatuor est devenue pour Chsostakovitch, non seulement une forme musicale de plus qu'il maîtrise, mais sans aucune doute la forme où il a pu produire des transformations radicales, sans perdre jamais de sa riche tradition universelle, représentée par les oeuvres de Haydn, Mozart, Beethoven, Mendelssohn, Bartok et bien sur lui même.

La qualité artistique et technique du Quatuor Mandelring est exceptionnelle. Leurs versions sont déjà une bonne référence discographique, à côté des meilleurs!

Le Quatuor Mandelring est formé par:
Sebastian Schmidt, violon.
Nanette Schmidt, violon.
Roland Glassl, alto.
Bernhard Schmidt, violoncelle.

Ce coffret de 5 CD a été enregistré entre les années 2005 et 2009
Audite: 21.411

Philippe Adelfang

Yuri Bashmet et la Novaya Rossiya State Symphony Orchestra


Brahms,(1833-1897) symphonie n°3 op.90
Enregistré en février 2005
Tchaikovsky, (1840-1893) symphonie n°6 op.74
Enregistré en avril 2004

Orchestre Symphonique de l'État "Nouvelle Russie"; Yuri Bashmet, direction

Quelle découverte. Grace à ICA Classics, on a accès à de petits trésors cachés. Voilà qu'en juin le label britanique sort un CD avec deux enregistrements "live" de l'Orchestre Symphonique de l'État "Novaya Rossiya" (Nouvelle Russie), sous la direction de Yuri Bashmet.
Bashmet est l'un des plus grands altistes de ces temps. Il a gagné le concours international de Munich en 1976, puis dix ans plus tard il créa le concerto pour alto de Schnittke écrit pour lui. Bashmet prendra la direction de cet orchestre en 2002, en lui imprimant sa vision très intense de la musique et des oeuvres. Déjà il avait fondé un orchestre de chambre «Les Solistes de Moscou» qui nous donna une superbe interprétation du Concerto grosso n°1 de Schnittke avec Gidon Kremer entre autres solistes.

On pourrait dire que le jumelage de la troisième symphonie de Brahms avec la sixième de Tchaikovsky semble fort peut conventionnel. Ce n'est qu'avec l’interprétation de ces deux symphonies, qu'on se rend compte du travail d'élaboration conceptuelle très original effectué par Bashmet, ou le rythme, la dynamique et les intensités sont au service exclusif du discours musical. Bashmet veut que l'intensité ne tombe jamais, et pour y arriver il a recours a des procédés d'augmentation et de ralentissement des tempi, mais toujours sous une optique plus classique ou la fluidité du discours doit être respectée.

Quel plaisir de pouvoir écouter le niveau de ces musiciens,essayant sûrement de réussir ce que Gergiev appelle l'«orchestre avec une voix», et qui nous a tellement plu des versions de Svetlanov ou Mravinsky.
Voilà un album a conserver, et souhaitons que ce ne soit pas la dernière collaboration entre ICA Classics et l'Orchestre Symphonique Nouvelle Russie.

ICA Classics: ICAC5023.

Philippe Adelfang.

samedi 18 juin 2011

Adam Laloum joue les Davidsbündlertänze de Schumann au Festival Verbier 2010


Voici un avant-goût du concert du pianiste français Adam Laloum au Festival Verbier en juillet 2010. Dans le prochain DVD sous le label Euroarts, on aura droit au récital complet qui comprend des oeuvres de Schubert, Brahms, Debussy et Schumann.
Le Monde a dit de lui «un jeune pianiste qui est déjà un grand artiste et un poète des sons»

Euroarts: 3079508, à partir de août 2011 au Canada.

jeudi 16 juin 2011

Philippe Gaubert: Le Chevalier et la Damoiselle, chez Timpani

Finalement voici que Naxos fait la distribution du catalogue Timpani, qui se spécialise dans la musique française de la fin du XIXe et XXe siècle. Parmi les sorties de ce mois de juin 2011, je porte mon attention sur ce disque avec le ballet complet que Philippe Gaubert a composé à l'intention du danseur et chorégraphe russe Serge Lifar. Il s'agit de sa dernière oeuvre écrite en 1940 et créée en 1941 pendant l'occupation allemande.Il faut noter que Gauber décéda trois jours après cette première. On peut sans aucune doute considérer ce ballet comme son testament,offrant tout le savoir faire de ce compositeur, qui fut aussi flûtiste et excellent chef d'orchestre-
Très belle prestation de l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg, sous la baguette attentive et intelligente de Marc Soustrot.

Timpani: 1C1175.

Le Chevalier et la Damoiselle

Acte I
1 – Prélude (4'24)
2 – La Princesse et ses pages (2'05)
3 – Danse des biches (7'46)
4 – Danse du Chevalier (7'25)
5 – Danse de la Princesse-biche (2'06)
6 – Scène (1'43)
7 – Scène d’amour (6'49)

Acte II
8 – Entracte (Prélude) (4'31)
9 – Pastourelle (1'12)
10 – Solitude de la Princesse (1'42)
11 – Danse des paysans (4'14)
12 – Entrée de la Damoiselle et sa suite (1'46)
13 – Danse moyenâgeuse (2'19)
14 – Berger et bergère (2'13)
15 – Entrée du Chevalier masqué (3'04)
16 – Danse du Chevalier et des trois damoiseaux (2'10)
17 – Premier combat (2'36)
18 – Prière du Chevalier – Deuxième combat (5'16)
19 – Troisième combat (2'55)
20 – Danse du Chevalier et de la Princesse (1'43)
21 – Danse de la Princesse et des biches (1'55)
22 – Le peuple est en fête (4'12)

Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Marc Soustrot direction.

Timpani a été créé en 1990 par Stéphane Topakian. Très rapidement, le label devient incontournable dans le répertoire français de la fin du XIXe et du XXe siècle. Plus de deux cents créations viennent jalonner ce parcours, avec des parutions aussi éminentes que Cydalise et le chèvre-pied de Pierné — qui vaut au label la récompense de « disque de l’année » des Midem Awards — les opéras Le Pays de Ropartz ou Polyphème de Jean Cras, l’intégrale des musiques de chambre d’Honegger ou Pierné, mais aussi les intégrales dédiées aux œuvres symphoniques de Maurice Ohana ou de Iannis Xenakis. Car c’est un trait majeur de la politique éditoriale de Timpani que de rester ancré dans la musique de son temps, témoin le dernier disque consacré à Ivo Malec avec une œuvre écrite et créée au XXIe siècle. Des grands noms figurent au catalogue Timpani : des voix comme Mireille Delunsch, Sophie Marin-Degor, Yann Beuron, Jean-Sébastien Bou ou Laurent Naouri, des chefs comme Emmanuel Krivine, Arturo Tamayo, Jacques Mercier, Lionel Bringuier, des chambristes comme les Sine Nomine ou le Quatuor Stanislas, des orchestres comme le Philharmonique du Luxembourg, le National de Lorraine ou l’Orchestre de Bretagne, des solistes comme Christian Ivaldi, Jean-Claude Pennetier, Sonia Wieder-Atherton, Raphaël Oleg, Henri Demarquette, Gérard Caussé, Alain Jacquon, Billy Eidi et bien d’autres. LES COMPOSITEURS « MAISON » Jean Cras, Wilhelm Furtwängler, Arthur Honegger, Vincent d’Indy, Ivo Malec, Maurice Ohana, Gabriel Pierné, Joseph-Guy Ropartz, Guy Sacre, Louis Vierne, Iannis Xenakis.

mercredi 15 juin 2011

Julia Wedman Biber: Mystery Sonatas, chez Sono Luminus


Julia Wedman, nous raconte son expérience et son contact avec les tableaux de l'Aula Academica à Salzbourg. Ce fut sûrement une façon plus "graphique"de comprendre et sentir les sonatas de Heinrich Franz Ignaz Biber (1644-1704).
Biber utilise une technique pour désaccorder le violon appelé «scordatura» où l'on baisse ou on hausse une ou plusieurs cordes de l’instrument, ce qui va permettre de le jouer selon une technique seulement développé au XIX siècle.
Biber Mystery Sonatas, par Julia Wedman, chez Sono Luminus DSL-92127

lundi 13 juin 2011

Les concertos pour piano de Chostakovitch avec Martin Helmchen et la LPO.

Dimitri Chostakovitch (1906-1975)
Concertos pour piano & orchestre
N° 1, op. 35
N° 2, op. 102
Quintette avec piano en sol mineur, op. 57
Martin Helmchen, piano
London Philharmonic Orchestra
Direction Vladimir Jurowski
Enregistré en 2008 (n°1), 2009 (n°2) et 2010 le quintette.

On pourrait situer le concerto n°1 (1933) dans l'esthétique des années 1920, avec ses accents d'humour grotesque, c'est un clair exemple du retour au style plutôt classique de cette décennie. On peut apercevoir l’intérêt de Chostakovitch de relier l'esprit classique du passé, en utilisant des citations d'un rondo de Beethoven ou d'une sonate de Haydn. «La citation de Beethoven ne fut ajoutée que tout à la fin. Il ne s'agit pas d'un concerto comme ceux de Tchaikovsky ou Rachmaninov, avec des passages qui parcourent toute l'étendue de l’instrument pour que tout le monde voie que tu es capables de jouer des gammes. Il s'agit de tout autre chose». Dimitri Chostakovitch.

La création de l'oeuvre a été faite par le compositeur à Leningrad, avec un excellent accueil du public. La combinaison instrumentale est fort originale pour l'époque: piano, orchestre à cordes et une trompette qui remplit une fonction de commentaire dans certains passages.

Le concerto n°2 est dédié au second fils de Chostakovitch, Maxime, qui en assura sa création en 1957. Ce n'était pas la première fois que Chostakovitch lui avait écrit une oeuvre, en effet en 1953 il avait composé le Concertino pour deux pianos, pour Maxime et une condisciple Alla Maloletkova. On pourrait dire aussi qu'il ne s'agit que d'une oeuvre secondaire, mais qui reste agréable à son écoute, surtout pour son mouvement lent, et la virtuosité du final.

Le disque est complété avec le fameux Quintette op.57 en sol mineur de 1940. Oeuvre charnière, anticipant de peu sa 8e symphonie, elle constitue un chef-d'oeuvre de ce que l'on va appeler plus tard son époque "de guerre".

Martin Helmchen est impérial. Il nous offre un son percutant, rond et très lumineux, détail très important puisque cette musique à souvent besoin des petits "extra"pour ne pas tomber dans des sonorités rudes et vulgaires. La Philharmonique de Londres, sous la direction de Vladimir Jurowski, est le partenaire idéal, pas vraiment exigé, c'est vrai, mais en accompagnateur mesuré du soliste. Excellent aussi le niveau des solistes dans cette version du quintette.

LPO-055

Philippe Adelfang

Selma Jezková, un opéra de Poul Ruders basé sur le film de Lars von Trier «Dancer in the Dark»


Selma JezkováYlva Kihlberg
Bill Houston Palle Knudsen
KathyHanne Fischer
Norman / Guard 2Guido Paevatalu
Brenda – Ulla Kudsk Jensen
District Attorney / Guard 1Gert Henning-Jensen
GeneCarl Philip Levin

Royal Danish Orchestra
Michael Schønwandt
, conductor

Kasper Holten, stage director
Christian Lemmertz, set designer
Maria Gyllenhoff, costume designer
Jesper Kongshaug, lighting designer
Signe Fabricius, choreography


Voici la prochaine parution du label danois DACAPO, un DVD de l'opéra du compositeur Poul Ruders, "Selma Jezková", inspiré sur le film du réalisateur Lars von Trier, Dancer in the Dark.

RUDERS, P.: Selma Jezkova (Royal Danish Opera, 2010) (NTSC)

Dacapo: 2.110410, à partir de juillet 2011 au Canada.

Franz Danzi, intégrale des symphonies.

Intégrale des six symphonies, P.218-223 (1790-1818)
Franz Danzi

(1763-1826)

Orchestra della Svizzera Italiana

Howard Griffiths, chef


Durée : 117 min. 01

CPO 777351-2 (2 cds)


Distribué au Canada par Naxos

Année d’enregistrement : 2007


Né d’un père violoncelliste, un des musiciens les mieux payés du meilleur orchestre en Europe à cette époque (Mannheim), formé par celui-ci et le réputé « Abbé Vogler », on aurait pu croire qu’une bonne étoile aurait pu mener Danzi à une carrière dotée d’une ascension, sinon fulgurante, du moins ornée d’un certain éclat. Malheureusement, quelques revers de fortune ont porté de sévères ombrages à une célébrité qui semblait prometteuse.


Dès l’âge de quinze ans, il suivit les traces de son père comme violoncelliste du fameux orchestre de Mannheim et celui de la cour de Munich. Il avait occupé par la suite plusieurs postes de maître de chapelle (Munich, Stuttgart, Karlsruhe). Il s’était marié à une chanteuse de grand talent, Margarethe Marchand, formée par Léopold Mozart, et qui avait acquis une bonne réputation pour sa musique de chambre. Il s’était lié d’une amitié sincère et réciproque avec Carl Maria von Weber, son cadet de plus de vingt ans, avec qui il partageait l’ambition de créer un opéra typiquement allemand. D’ailleurs, Danzi était le compositeur de dix-sept œuvres scéniques chantées uniquement en allemand (singspiel, opéras, mélodrames), fait inhabituel pour l’époque.

À tant de perspectives glorieuses, les faux bonds du destin anéantirent peu à peu ses élans de compositeur (morts rapprochées de son père et de son épouse, maladie, concurrence déloyale, restrictions budgétaires décrétées par ses patrons, échecs de quelques-uns de ses opéras). Malgré tout, sa musique instrumentale connût un certain succès puisque nombre d’oeuvres furent publiées à partir de 1800.

Quant aux symphonies, les deux premières (P.218 et 219), datées de 1790 et non publiées de son vivant, sont à juste titre des œuvres de jeunesse mais qui portent déjà les traits d’une certaine originalité. Les introductions lentes revêtent une importance structurelle novatrice et les autres mouvements proposent des atmosphère variées (romance, sicilienne, intermèdes avec tonalités contrastantes, sections concertantes). La troisième (P.220), bien que publiée en 1804, est apparentée aux précédentes par des similitudes techniques et stylistiques tout en bénéficiant d’innovations formelles et texturales propres au premier groupe.

À partir de la quatrième symphonie (P.221) s’opère une démarcation très nette en termes de jeux d’harmonie déstabilisant l’affirmation de la tonalité principale et de « modulations inattendues et alternances soudaines entre majeur et mineur qui ont certainement donné du fil à retordre à ses contemporains » selon l’auteur du livret Bert Hagels. Il mentionne aussi l’audace de l’instrumentation accentuant l’usage des vents du deuxième mouvement « ressentie comme une transgression illégitime » par l’auditoire sans doute encore conservateur.

Chez les deux dernières symphonies publiées en 1818 (P.222 et 223), Danzi a laissé tomber les expérimentations harmoniques et structurelles pour privilégier un discours plus équilibré sur les plans tonal et formel. Ici la maturité s’impose avec plus de sobriété technique sans sacrifier pour autant à l’efficacité dramatique, ni à un esprit animé et parfois enjoué. Comme toujours chez CPO, le livret abonde de commentaires explicatifs qui enrichissent une écoute attentive pour qui veut saisir plus de détails de l’écriture.

Si cet exact contemporain de Beethoven avait fait carrière à Vienne, aurait-il pu accéder à une meilleure reconnaissance dûment méritée bien avant aujourd’hui ? Impossible de répondre. Une chose est sûre cependant; l’interprétation de Griffiths et de son orchestre fait grandement honneur à cette intégrale. On sera ravi par une exécution réagissant sensiblement aux moindres inflexions qui donnent tant de vie aux phrases, par une lecture alerte et intelligente des partitions qui en ressort toutes les saveurs. On ne pourra résister à écouter ces œuvres autrement qu’à seul titre de musique d’agrément pour un souper; l’interprétation est trop engageante et la matière musicale trop inspirante pour se contenter de l’entendre d’une oreille distraite.

Guy Sauvé
Juin 2011

mercredi 8 juin 2011

«Je suis religieux mais sans religion» Le Requiem op 148 de Schumann chez Hänssler Classic


  • Georg Grünn, direction
  • Ingeborg Danz , mezzosoprano
  • Christoph Prégardien, ténor
  • Sibylla Rubens, soprano
  • Yorck Felix Speer, basse
  • Adolph Seidel, bariton
  • KmmerChor Saarbrücken, choeur
  • Orchestre Deutsche Radio Philarmonie



  • Requiem op.148 «Ces choses-là on les écrit pour soit même» aurait dit Robert Schumann on se voyant troubler par la maladie et la mort en l'année 1852. Il faut noter que la création a eu lieu seulement en 1864 à Königsberg. Certains des derniers amis de Schumann comme Joachim et Brahms, ont prétendu que l'inspiration religieuse de Schumann s'était alors émoussé. Chose très difficile à croire quand on écoute son introduction, on ne peu que penser au requiem de Brahms. Tout est là, mais avec la condensation dramatique que Schumann su faire, de sa main de maître, L'oeuvre a été composée en douze jours, et ce fut le premier grand Requiem catholique allemand du XIXe siècle.

    Der Königssohn (Le Fils du roi) op.116, est la première des grandes ballades pour choeur et orchestre composée par Schumann à Düsseldorf en 1851. Il écrivit sur cette oeuvre: «Je crois que c'est là celle de toutes mes compositions qui produit l'effet le plus frappant.»
    Elle est formée de six brefs tableaux et la musique a un caractère très grandiose, dû en partie à son effectif orchestral exceptionnel, les bois par deux, petite flûte, quatre cors, deux trompettes, deux cornets à pistons, trombones et tuba.

    Nachtlied (Hymne à la nuit) op.108, pour choeur et orchestre est une pièce dédiée au poète Friedrich Hebbel. C'est une des partitions les plus brillamment écrites par Schumann, elle requiert un choeur à huit voix et un orchestre avec les vents par deux.

    Pour découvrir des oeuvres de ce grand compositeur rarement jouées, et surtout très bien interprétées.

    CD Haenssler-Classic, 93270.

    Philippe Adelfang

    dimanche 5 juin 2011

    Le grand Charles Munch avec l'Orchestre Symphonique de Boston dirige la symphonie n°1 et n° 2 de Brahms, chez ICA Classics



    Quelle opportunité en or nous offre ICA Classics, de pouvoir apprécier tout l'art de Charles Munch, à la tête de l'Orchestre Symphonique de Boston. Grâce à la distribution de Naxos, on va pouvoir ajouter deux nouveaux DVD aux trois autres déjà parus.

    BRAHMS, J.: Symphonies Nos. 1 and 2 (Munch) (NTSC)

    ICA Classics: ICAD5029, Brahms Symphony 1&2
    ICAD5028 Haydn-Bruckner, à partir de juillet au Canada.

    jeudi 2 juin 2011

    Lulu d'Alban Berg chez Arthaus


    Lulu -- Laura Aikin
    Gräfin Geschwitz -- Cornelia Kallisch
    Der Medizinalrat -- Peter Keller
    Der Maler -- Steve Davislim
    Dr. Schön -- Alfred Muff
    Alwa -- Peter Straka
    Schigolch -- Guido Götzen
    Der Gymnasiast -- Andrea Bönig
    Theatergardrobiere -- Katharina Peetz
    Tierbändiger / Der Athlet -- Rolf Haunstein
    Der Prinz / Kammerdiener -- Martin Zysset
    Der Theaterdirektor -- Werner Gröschel
    Kind -- Lynn Lange

    Zurich Opera House Orchestra
    Franz Welser-Möst, conductor

    Sven-Eric Bechtolf, stage director
    Rolf Glittenberg, set designer
    Marianne Glittenberg, costume designer
    Jürgen Hoffmann, lighting designer

    Recorded live from the Zurich Opera House, 2002

    Deuxième opéra d'Alban Berg qu'il n'a pas pu finir ni entendre, puisqu'il est décédé en 1935 avant sa création partielle en 1937 à Zurich. L'opéra a été complété par Friedrich.Cerha, et eu sa création complète en 1979 sous la direction de Pierre Boulez. Lulu est construite sous une forme de miroir: le 1er, acte l'ascension sociale et le 3è, la déchéance s'articule de manière symétrique autour d'un pivot central, l’emprisonnement de Lulu.
    «Comme la Salomé de Richard Strauss, Lulu est un des plus extraordinaires "portrait" de femme de l'art lyrique. Au-delà du mythe érotique de la femme fatale Lulu est la victime d'une société qui s'emploie à la faire passer pour un bourreau» Alexis Payne.

    BERG, A.: Lulu (Zurich Opera, 2002) (NTSC)

    Arthaus 101565