samedi 17 juin 2017

Haochen Zhang joue Schumann-Liszt-Janacek-Brahms

Schumann-Liszt-Janacek-Brahms
Haochen Zhang, piano.
Robert Schumann, Kinderszenen op.15
Franz Liszt, Ballade n°2 S.171
Leos Janacek, sonate n°1.X.1905
Johannes Brahms, Drei Intermezzi op.117
BIS-2238, enregistrement février 2016.

Quand Beethoven eut publié les partitions de ses dernières sonates, il savait très bien qu'une époque était en train de s'achever. Processus difficile à mesurer par ses contemporains, mais quelle évidence pour la génération de compositeurs qui lui suivirent. Schumann, Liszt, Chopin et le jeune Brahms ont tous essayé de composer des sonates, mais le seul qui a vraiment su capitaliser le legs beethovénien,c’est Franz Liszt en introduisant la musique à programme aux pièces de piano. Avec cette technique le compositeur n'est plus obligé de dépendre d'une forme pré-établie (sonate) pour articuler sons discours. Petite grande révolution, qui sera suivie par tous les autres. La génialité consiste à prendre un sujet externe qui articule et module le discours, la grammaire et syntaxe musicale.
Dans cette voie, une pléiade d’œuvres, recueils et séries de pièces, presque toutes ayant une forme ternaire, plus simple et mieux adaptée à raconter une histoire, seront écrites et composées par à peu-près tous les compositeurs des générations qui suivirent le maître de Bonn.
Ce récital vraiment inspiré et intimiste que nous offre le jeune pianiste chinois Haochen Zhang (médaille d'or du concours Van Cliburn 2009), est à la mesure des œuvres jouées.

«Cet album renferme des œuvres qui non seulement me parlent d'une manière très intime, mais encore sont-elles reliées l'une à l'autre sur un niveau correspondant d'intimité : dans leur ensemble elles forment une unique narration musicale» Haochen Zhang dixit.

Enregistrement parfait, essentiel, à la hauteur de l'espoir de ce jeune pianiste. On attend avec impatience les autres à venir.

Philippe Adelfang, juin 2017.

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