vendredi 7 octobre 2016

Vincent d'Indy Royal Scottish National Orchestra, émotivité à couper le souffle

Vincent d'Indy (1851-1931)
Symphonie n°2- Souvenirs – Istar – Fervaal
Royal Scottish National Orchestra
Jean-Luc Tingaud
Naxos 8573522, enregistrement juillet 2015.

Wagnérien convaincu, D'Indy joua un rôle clef dans le tournant du XIX siècle au XX en France. Il a permit, avec ses œuvres symphoniques, de placer le milieu musical français d'un pied égal avec la concurrence allemande. D'Indy a été aussi un grand pédagogue, simplement on n'a qu'à repasser la liste des noms de ses élèves, pour réaliser à quel point il a influencé et préparé toute une génération de musiciens : Satie, Roussel, Milhaud et même Cole Porter entre autres.
La Symphonie n°2 en si bémol majeur, est un modèle esthétique de la façon d'écrire de D'Indy. Composé en 1902/03 dédié à Paul Dukas, l'écriture de cette symphonie nous montre le processus de composition par cellules thématiques qui se développent dans les quatres mouvements. Il ne faut pas oublier que D'Indy suivait le système de composition de César Franck où l'oeuvre musicale devrait puiser ses idées à partir d'une seule cellule si possible. Ceci donne effectivement un caractère uniforme avec beaucoup de cohésion dans les divers mouvements.
Des autres pièces qui complètent cet enregistrement, je retiens votre attention à Istar op.42 dédié à la Société des Concerts Ysaÿe, où la palette orchestrale de d'Indy serait à son meilleur, pour colorer des variations symphoniques, d'une ingéniosité sans précédent encore dans la musique d'aujourd'hui. Disons simplement que le thème des variations sera présenté à la fin, coup de génie qui a surpris grandement à l'époque.
L'Orchestre écossaise, et magistralement dirigé par Jean-Luc Tingaud, qui arrive à ressortir une  palette de couleurs époustouflante, en gardant une émotivité à couper le souffle.

Philippe Adelfang, octobre 2016.

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