Noriko Ogawa joue Satie
dans un piano Erard 1890 vol.1
BIS-Records BIS-2215,
enregistrement
août et septembre 2015
Erik Satie
(1866-1925) était avant tout un voyeur de la Belle Époque. C'était
dans son âme. Il a scruté la société de son temps pour en tirer
des conclusions musicales. Je m'appelle
Erik Satie comme tout le monde... dira
lui même. S'effacer dans la société pour trouver un anonymat bien à lui. Mais Satie a eu du génie, bien qu'on ne lui a presque
jamais rendu justice de son vivant. Peut-être il n'a fait que rappeler au monde que rien ne devrait être trop sérieux dans cette
vie. Et surtout pas la musique. Parler de sa musique, la jouer ou
lire ses commentaires ne font que contredire son postulat esthétique
qui prône l'effacement volontaire. Voilà, ma musique est ici, mais
moi je ne suis pas là. Je suis ailleurs, où je n'ai jamais existé.
Mme Ogawa, joue avec une
élégance voluptueuse, un raffinement existentiel et une
sensibilité maîtrisée, sur un instrument malgré lui.
Philippe Adelfang, août
2016
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