lundi 3 mars 2014

Bertrand Chamayou joue du Schubert

01. Auf Dem Wasser Zu Singen, D. 774 
02. Fantasia In C Major, D. 760 'Wanderer Fantasy': I. Allegro Con Fuoco Ma Non Troppo 
03. Fantasia In C Major, D. 760 'Wanderer Fantasy': Ii. Adagio 
04. Fantasia In C Major, D. 760 'Wanderer Fantasy': Iii. Presto 
05. Fantasia In C Major, D. 760 'Wanderer Fantasy': Iv. Allegro 
06. Litanei, D. 343 
07. Die Schone Mullerin, D 795: Xix Der Muller Und Der Bach 
08. 12 Landler, D 790 
09. Allegretto In C Minor, D. 915 
10. 17 Landler No 12 In E-Flat Minor, D 366 
11. 3 Klavierstucke Op Posth , D 946: No 1 In E-Flat Minor 
12. 3 Klavierstucke Op Posth , D 946: No 2 In E-Flat Major 
13. 3 Klavierstucke Op Posth , D 946: No 3 In C Major 
14. Waltz In G-Flat Major 'Kupelwieser Walzer', D. Anh 1/14


Voici un autre tour de force du pianiste français Bertrand Chamayou!
Si vous ne voyez pas de qui je parle, il sera en concert à Québec le 12 et 13 mars et à la Maison Symphonique le 16 avec l’OSQ sous la direction de Fabien Gabel, pour jouer Les nuits dans les jardins d’Espagne de Falla.
Chamayou nous propose dans ce disque, de pénétrer dans l’univers le plus intime de Schubert. Celui d’une schubertiade  imaginaire, sorte de concert romantique, très populaire à Vienne, à l’époque du compositeur.
Ce n’est pas par hasard si Chamayou programme pour cet album la magnifique fantaisie« Wanderer » inspirée de son lied «Der Wanderer» (Le Voyageur), accompagnée de pièces brèves et d’arrangements de lieder réalisés par Franz Liszt.  L’idée est de recréer l’atmosphère musicale de ces soirées, où le côté intime avait une très grande importance.
La fantaisie Wanderer est un antécédent direct des œuvres à venir, non seulement de Schumann mais aussi des nombreuses musiques pour piano de Liszt.  C’est avec cette oeuvre que Schubert prend un des flambeaux les plus révolutionnaires de Beethoven, pour en faire un des chef-d’œuvres de la littérature pianistique du XIX siècle.  Le génie de Schubert est de créer un personnage musical qui tienne le discours, et qui évolue au fur et à mesure que la musique progresse dans le temps. Ce concept n’avait jamais était mis en place avant Beethoven, en ce qui concerne la musique pour piano. Avec cette fantaisie, Schubert laisse la porte grande ouverte à la prochaine génération de compositeurs « pianistes » comme SchumannLiszt et Chopin.
Le disque est magnifique, tant dans sa conception que dans sa production et sa réalisation. Sans faille! Chamayou est à son meilleur.
Philippe Adelfang.

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