Si vous êtes amateur du pianiste biélorusse Evgeni Koroliov, vous devez vous procurer sa discographie enrégistrée par le label Tacet
Koroliov a reçu des leçons de grands pianistes russes comme Maria Judina, Lew Oborin et Lew Niaumow. Il a obtenu, entre autres, les prix: Van Cliburn en 1973, Clara Haskil en 1977 et le Bach de Toronto en 1985.
Ce disque est parfait pour comprendre face à quel artiste on se trouve. Et, bien que nous ayons accès ces temps -ci, à de si nombreux enregistrements de Chopin, pourquoi alors celui-ci?
Parce que son Chopin est toujours élégant, nostalgique, absolument mélodieux, et son rubato est peut-être un des meilleurs au monde actuellement. C'est difficile de vouloir suivre une autre version de cette magnifique ballade en fa mineur, après avoir écouté ce que Koroliov a fait avec elle. Si bien les notes sont toujours, ou à peu-près toujours, les mêmes pour tous les pianistes, elles représentent pour chaqu'un, des émotions différentes.
J'aime la vision des oeuvres de Chopin qu'il nous donne. Sons romantisme est un peu plus retenu, mais toujours slave, et ne l'oublions pas, Chopin fut un compositeur nostalgique.
Je défie de trouver un début plus mystérieux que celui du nocturne n°27 en do dièse mineur ou de la fantaisie-impromptu de même tonalité.
Bref c'est un disque à ne pas manquer, et si vous pouvez avoir les autres de son intégrale Tacet, vous ne regretterez rien, je vous le promets!
Enregistrement fait à Berlin en 2011.
TACET202CD, The Koroliov Series Vol.XIII
Philippe Adelfang, juillet 2012.
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