vendredi 23 décembre 2011

Claude Debussy: fantaisie pour piano et orchestre, deux rhapsodies et deux danses pour harpe et orchestre.

Cette oeuvre Debussy la désavoua en la retirant juste avant sa première audition et ne voulut qu'on la joue ou qu'on la publie de son vivant. Évidemment le plus grand critique d'une oeuvre d'art est sans doute son créateur . Debussy ne voulait  peut-être, révéler certaines influences ou "dettes", que cette pièce avait avec d'autres musiques et d'autres compositeurs. La première qui nous vient à  l'esprit serait celle de la Symphonie cévenole de Vincent D'Indy écrite dans la même tonalité. Pourtant certains aspects essentiels du langage "debussyste" sont déjà présents: les gammes par tons entiers, les mélodies pentatoniques et cette inclinaison très naturelle du compositeur vers une forme de construction en mosaïque plutôt qu'en développement d'idées.

Première rhapsodie pour clarinette et orchestre (1909-1910). C'est une pièce qui fut écrite comme morceau de concours pour le Conservatoire de Paris.

Deuxième rhapsodie pour saxophone et orchestre (1911) a été achevée et orchestrée après la mort du compositeur par Roger-Ducasse. Elle porte aussi le nom de rhapsodie orientale à cause des arabesques et du grésillement du tambour  basque du premier thème.

Deux Danses pour harpe et orchestre à cordes, Danse sacrée et Danse profane (1904) sont deux pièces brèves enchaînées, commandées par la maison Pleyel pour faire connaître une harpe chromatique récemment inventée. L’instrument ne put s'imposer, mais ces deux pièces resteront dans le répertoire obligé des harpistes.

Belles versions de l'Orchestre Nationale de Lyon pour clore une intégrale de la musique symphonique de Debussy de très haut niveau chez Naxos. Thibaudet brillant, Jun Märkl inspiré et précis. Très bien aussi Emmanuel Ceysson à la harpe, Paul Meyer à la clarinette et Alexandre Doisy au saxophone.


Naxos: 8572675.



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