vendredi 11 décembre 2015

Biber Sonates du Rosaire, Ariadne Daskalakis violon; Esemble Vintage Köln

Sonates du Rosaire
Heinrich Ignaz Franz von Biber (1644-1704)
15 sonates pour violon et basse continue
Ariadne Daskalakis, violon baroque
Esemble Vintage Köln
Bis-2096: enregistrement septembre 2013.

«J'ai consacré tout ce que j'ai écrit ici à l'honneur des 15 mystères sacrés, puisque vous les promouvez si ardemment.» H.I. Biber.
Le recueil est divisé en trois parties, comprenant:les mystères joyeux, douloureux et glorieux. 
Biber, qui avait la réputation d'être un des plus grands violonistes de l'Europe, donna un accord différent à chacune des 15 sonates. Cette diversité a évidement une influence dans les couleurs et les combinaisons des tonalités. La forme des pièces est emprunté de la traditionnelle suite baroque, mais le choix des mouvements et des danses est relié au "programme". Voilà la nouveauté, et son originalité, pas vraiment sa musique, mais son sens.
Le sons de Daskalakis est très profond et chaleureux. Avec une technique époustouflante, elle arrive à dévoiler une face plus "humaine" de cette merveilleuse musique. On dirait que sa vision et celle de Biber font une même et unique interprétation d'une foie, très présente jadis, mais qui est en quête de ré-invention dans nos temps modernes.
Un disque à garder.

Philippe Adelfang, décembre 2015

Écoutez un extrait ici:

dimanche 6 décembre 2015

Jean Sébastien Bach, cantates d'anniversaires. Bach Collegium du Japon.




Jean Sébastien Bach 
Cantates d'anniversaire
Bach Collegium, chœur et orchestre 
Masaaki Suzuki, direction
Bis-2161, enregistrement septembre et octobre 2014.
Le Bach Collegium du Japon, toujours sous la direction de Masaaki Suzuki, nous livrent, encore une fois, un bijou de l'interprétation musicale de Bach.
Cette fois-ci dans cet enregistrement on retrouve deux cantates "dramatiques" de 1733 que Bach composa à l'occasion de l'anniversaire du Prince Électeur de Saxe et de son épouse, et qui formaient partie de ses «propositions musicales» pour accéder au poste convoité de compositeur de la Chapelle Royale. Finalement ceci lui fut accordé un peu plus tard en 1736, on pouvait dire que le Kapellmeister était au sommet de son art.
Ce que j'aime des versions de Suzuki, c'est tout d'abord, l'élection et la qualité des voix et des instrumentistes. C'est pour cette raison que son intégrale des cantates sacrées reste avec, peut-être celle de Gardiner, comme les meilleures réalisées dernièrement.
Et ce disque confirme tout à fait cette opinion, tant pour sa qualité artistique, comme pour sa réalisation et conception musicale de haut niveau.

Philippe Adelfang, décembre 2015.