lundi 20 juillet 2015

Œuvres pour violoncelle et orchestre de Glazunov, Prokofiev et Tchaikovsky


Glazunov, Concerto Ballata op.108, Chant du ménestrel op.71 et Mélodie op.20
Prokofiev, Concertino op.132, Nocturne op.19
Tchaikovsky, Variations sur un thème Roccoco op.33
Jamie Walton, violoncelle
Royal Philharmonic Orchestre
Okko Kamu, direction
Enregistrement, mars 2013
Signum Classics SIGCD407


Dans la pléiade des notables violoncellistes d'aujourd'hui, il faudrait sans doute retenir le nom de Jamie Walton. Avec un son clair et pur, un jeux précis et harmonieux, sans artifice, il nous fait penser, que le vrai artiste devrait être toujours au service de la musique. Sans aucun maniérisme, il nous promène dans un monde intime et réfléchi, où tout est sagement quantifié. Que ce soit dans des œuvres moins connues de Glazunov, le concerto inachevé de Prokofiev, ou les déjà célèbres variations sur un thème rococco de Tchaikovsky, Jamie Walton réussi toujours à rendre un juste hommage aux partitions. Très bien épaulé par la RPO sous une direction éclairé d'Okko Kamu, font de ce disque une agréable réussite.

Philippe Adelfang, juillet 2015

dimanche 19 juillet 2015

Chrétienté, écoute!


Chansons pieuses allemandes de l'automne du moyen-age.
Sabine Lutzenberger, voix
Raitis Grigalis, voix
Baptiste Romain, vielle, rote et cornemuses
Ensemble Leones
Marc Lewon, direction
Couverture: détail d'une oeuvre de Rogier van Weyden (1445/50) Hotel-Dieu de Beaune (France).
Enregistrement, octobre 2013
Christophorus CHR77395 juillet 2015

Ce disque merveilleux nous amène dans l'univers des derniers «minnesinger». On peut écouter non seulement des œuvres du célèbre Oswald von Wolkenstein (1376-1445), mais aussi celles du moins connu "Moine de Salzbourg", dont on ignore son vrai nom, et à peu-près tout de sa vie.
L'enregistrement est sagement enchevêtré de pièces jouées dans des versions purement instrumentales, tirées d'hymnes religieux. 
Petit miracle de l'enregistrement, que je recommande à tous ce qui pensent que notre monde d'aujourd'hui, s'éloigne inexorablement du spirituel.
Les artistes sont simplement excellents. Grace à leur versions, austères mais senties, ils arrivent à nous transporter dans un monde lointain, où la parole et la musique communiaient avec une naturalité divine.
Une très agréable surprise pour nous mêmes et notre foi, si elle existe encore.

Philippe Adelfang, juillet 2015